«Le terrorisme est une longue chaîne dont chaque maillon pris individuellement peut ne pas être plus simple», a déclaré Bacary Sambe, directeur de Timbuktu institute et un des réalisateurs d’une enquête au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso sur l’extrémisme violent pour le compte de l’Onudc et le Wacap. D’après ce spécialiste des questions terroristes, il y a un besoin de synergie entre la Société civile et les acteurs de la chaîne pénale. «Les Etats font face à ce dilemme où il y a d’un côté l’impératif de justice et de l’autre la nécessité de garantir la sécurité. Entre les deux, il faut un terrain d’entente. L’étude réfléchit sur les besoins d’harmonisation des législations et préconise une forte mobilisation de la Société civile. L’enquête appelle à une volonté à coopérer pour l’amélioration des cadres réglementaires et de mieux prendre en compte cette question du terrorisme», indique M. Sambe.
Pour le ministre de la Justice, la Société civile est «actrice principale dans toute œuvre de sécurité, de paix et de justice». Ainsi, souligne le Pr Ismaïla Madior Fall, «le degré d’implication de la Société civile dans les programmes gouvernementaux de lutte, outre qu’il constitue un indicateur de conformité des Etats dans le cadre des évaluations relatives à la lutte contre le crime organisé en général et l’extrémisme violent en particulier, participe à la sensibilisation des populations».
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