Le Sénégal et la Gambie ont signé hier un mémorandum d’entente dans le cadre du renforcement de leurs capacités de lutte contre le trafic de drogue et les crimes transfrontaliers organisés. Le directeur de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) explique les raisons de cette collaboration avec la Gambie. «Forts du constat qu’il existe un trafic illicite de stupéfiants entre le Sénégal et la Gambie, nous avons adhéré à l’option d’une réponse concertée, globalisée en partenariat avec des structures spécialisées telles que l’Agence gambienne de lutte contre la drogue (Aglcd)», justifie Idrissa Cissé, directeur général de l’Ocrtis. Il a également rappelé que la Police nationale «ne ménagera aucun effort pour intensifier la coopération avec l’Aglcd pour endiguer toutes les formes de trafic de drogue, de nature à porter atteinte à la stabilité de nos deux Etats ou à la quiétude des populations».
Pour sa part, le directeur général de l’Agence gambienne de lutte contre la drogue s’est réjoui de cet accord. Bacary Gassama a remarqué que depuis les indépendances, c’est la première fois que les agences ant-idrogues des deux pays concluent directement un accord. Il a aussi noté que l’analyse des itinéraires effectuée par l’Aglcd suggère que la Gambie continue d’être comme lieu de transit de la cocaïne, l’héroïne et le cannabis provenant respectivement de l’Amérique du Sud, d’Asie et de la Casamance, au sud du Sénégal, ainsi que pour les métamphétamines du Nigeria qui entrent dans le pays par les frontières maritime et aérienne. Il a également dévoilé que la Casamance est très active dans la production du cannabis. «Le plus inquiétant, c’est la production à grande échelle du cannabis dans la région méridionale de la Casamance. Il est prouvé que le marché en Gambie est fourni en majorité par ce cannabis», souligne M. Gassama.
Stagiaire
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