Un budget vert d’une centaine de milliards de francs Cfa : c’est ce que l’Etat du Sénégal va mettre en place cette année dans le cadre des investissements dans la lutte contre les changements climatiques. C’est Amadou Lamine Guissé, Secrétaire général du Ministère de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique (Meddte), qui a donné l’information lors de l’ouverture officielle de l’atelier d’information et de partage sur le processus d’élaboration d’une taxonomie verte organisé par le Ministère de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique (Meddte) et le Ministère des Finances et du budget (Mfb), avec l’appui technique de la Giz. «Pour cette année, l’Etat a opté pour un budget vert qui va dépasser plus de 6 mille milliards avec le soutien des partenaires», déclare le Secrétaire général venu représenter le ministre Alioune Ndoye. «Il n’est nullement nécessaire de rappeler les importants besoins de financement. Il urge, compte tenu de la complexité croissante et de la multiplicité des crises écologiques, d’œuvrer à rendre les flux financiers beaucoup plus verts dans une logique de justice climatique», souligne le Sg du ministère de l’Environnement.
Il rappelle que «le Sénégal a entrepris plusieurs initiatives allant dans le sens de promouvoir une finance beaucoup plus verte, beaucoup plus durable». Non sans citer quelques-unes de ces initiatives comme «adhésion à la plateforme internationale sur la finance durable, forum multilatéral pour les autorités publiques en charge du développement de politiques et d’initiatives de finance durable et définition d’un cadre de référence pour les émissions d’obligations vertes». «Lors de ce sommet, le président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Macky Sall, a déclaré : «Les crises multiformes que nous vivons aujourd’hui mettent à rude épreuve les économies africaines, notamment dans leurs efforts importants consacrés au développement économique, à l’accès à l’énergie et à l’industrialisation. La diversification de nos sources énergétiques et de nos chaînes d’approvisionnement permettra d’augmenter notre résilience.».» Parlant de la taxonomie, il rappelle qu’«elle permet de rediriger les financements vers des activités qui génèrent des bénéficies environnementaux, un outil qui génère des bénéfices climatiques». «Beaucoup de pays sont en train de développer la taxonomie dans le monde», avec «l’Afrique Sud qui est le seul pays en Afrique qui dispose d’une taxonomie verte». Elle est une encyclopédie des activités vertes. «Le Rwanda et le Maroc sont dans le processus», alors que le Sénégal a lancé son processus le 6 juillet dernier.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn