Par Justin GOMIS – 

Les changements climatiques sont à l’origine de nombreux chocs dans le monde. Aucun continent et aucun pays n’est épargné, même le Sénégal.  Pour y remédier, un atelier a été organisé hier à l’intention des acteurs. «L’objectif, c’est de discuter, échanger et voir comment faire la planification, comment utiliser des outils et des cadres qui nous permettent de faire face  à ces chocs climatiques et nous aider à mieux planifier notre adaptation», a dit le Dr Kévin Shikuku, scientist-economist international, Livestock Research Institute.
D’après lui, ces différents acteurs (les Ong, les associations de la Société civile et les agents gouvernementaux) vont discuter et échanger sur ces différents cadres et outils d’adaptation. C’est pour permettre une meil­leure utilisation de ces outils dans le contexte du Sénégal.
Pour ce faire, Dr Kévin Shikuku a suggéré dans sa présentation 9 catégories d’outils et de cadres. «Parmi ces 9 catégories, il y a plus de 80 outils. Les parties prenantes vont discuter sur ces outils et voir quels sont les outils les mieux adaptés. Il s’agit de comment utiliser ces outils dans le contexte du Sénégal. Il y a différents outils et chaque outil est spécifique. Il s’agira de discuter de l’importance de ces outils  et voir comment utiliser ces outils au Sénégal pour faire face au changement climatique et à d’autres chocs climatiques», a-t-il détaillé.
Selon Oumar Konté, le chef du Département de recherche et développement à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo (Anacim), c’est un atelier d’une importance capitale au niveau de l’Anacim. «Comme vous l’avez remarqué lors de la présentation, que ce soit de façon particulière et de façon globale au niveau mondial, le Sénégal est marqué par une forte période de crises et de variation du climat. Cette variation que nous sommes en train de vivre actuellement est exacerbée par les changements climatiques. Cela pourrait avoir des répercussions sur tous les systèmes alimentaires, sur les infrastructures. Il est nécessaire d’apporter une réponse par rapport à cela, du point de vue de la planification, de la mise en œuvre», a-t-il soutenu pour magnifier l’idée de cet atelier qui permettra aux différents acteurs de renforcer ces outils qui leur sont encore inconnus. «C’est dans ce sens qu’on est en en train de développer des outils, des plateformes que nous avons mis en place et qui sont accessibles, et qu’on essaie de donner aux différents acteurs à différents niveaux de décision, pour qu’ils puissent prendre des décisions en vue de parfaire la planification, la prise de décision du point de vue tactique et du point de vue opérationnel», a-t-il ajouté, en rappelant l’obligation de l’Anacim de donner des informations scientifiques par rapport aux changements climatiques, pour que l’Etat puisse soutenir les populations au niveau local.
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