L’économie sociale et solidaire contribue à relever les défis de la lutte contre la pauvreté, des inégalités sociales, du chômage, du sous-emploi et de l’accès équitable des populations aux services sociaux de base. C’est du moins l’avis du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui présidait mercredi dernier la conférence internationale de l’Association internationale des investisseurs dans l’économie sociale.

«Aujourd’hui, nous vivons dans un monde dominé par l’économie de marché, où il nous faut faire face aux défis pressants de la lutte contre la pauvreté, de l’exacerbation des inégalités sociales, du chômage, du sous-emploi des ressources et de l’accès équitable des populations aux services sociaux de base», a déclaré mercredi à la 4e conférence annuelle de l’Association internationale des investisseurs dans l’économie sociale (Inaise) le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Qui pense que l’économie sociale et solidaire, par sa capacité à créer de la valeur ajoutée et de la richesse pour les plus démunis, contribue à relever ces défis et constitue en même temps un puissant levier pour l’inclusion sociale. Parlant du sens, de l’intérêt et des enjeux de la conférence, il avance : «En faisant le pari de l’économie sociale et solidaire, nous poursuivons ensemble l’objectif d’une meilleure cohésion sociale. Nous optons de ce fait pour des stratégies qui, au-delà de la croissance, de la rentabilité et du profit sont également fondées sur des valeurs d’équité, de solidarité et de justice sociale.»
Le chef du gouvernement sénégalais présidait la cérémonie d’ouverture de l’Inaise, dont le thème est «Finance sociale et solidaire et émergence des continents». Ce qui fait dire au Pm : «En dépit de la diversité des expériences et des spécificités propres à chaque pays, le choix de ce thème nous offre l’opportunité de plaider pour la recherche systématique de convergence, de solidarité et de complémentarité entre toutes les initiatives qui mettent en œuvre les valeurs de l’économie sociale et solidaire.» A l’en croire, cette rencontre est aussi un moment important pour ouvrir des perspectives de partenariat à l’échelle des continents et encourager le financement des projets de l’économie sociale et solidaire. «Notre feuille de route pour ce département ministériel dédié à l’économie sociale et solidaire s’articule autour de l’élaboration d’une lettre de politique de développement du secteur, mais aussi autour d’un nouveau cadre règlementaire, et c’est  dans ce contexte que cette conférence se tient», a-t-il rappelé. Il a estimé que cette conférence constitue une réelle opportunité pour le Sénégal, car les conclusions du rapport final seront assurément capitalisées pour servir d’intrant à la production des  documents cités plus haut.
Pendant ces trois jours, cette conférence donnera l’occasion aux plus de 200 acteurs, experts et décideurs d’engager une réflexion profonde sur la promotion du secteur de l’économie sociale et solidaire à l’échelle mondiale, de développer des échanges et de partager des expériences.
mfkebe@lequotidien.sn