C’est une course contre la nature pour ne plus vivre la situation catastrophique de l’année dernière quand les pluies diluviennes avaient contraint Dakar à ralentir ses activités. A cet effet, Issakha Diop, le ministre chargé de la Prévention et de la gestion des inondations auprès du ministre de l’Eau et de l’assainissement, a fait une visite pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de renforcement des ouvrages de drainage des eaux pluviales. Une visite qui l’a amené au centre de santé Philippe Maguilène Senghor où le canal jouxtant la mairie de Yoff avait débordé en inondant la structure de santé hautement fréquentée. La solution pour le bassin versant de l’hôpital consiste à intercepter le canal de Yoff au niveau du regard devant la municipalité par un collecteur. Les travaux prévus concernent la déviation de l’émissaire de Yoff par la réalisation de canaux de drainage parallèles à l’existant jusqu’au niveau de la mer. Pour la station de pompage de Grand-Yoff, la solution préconisée est la création d’une alternative de rejet des eaux pluviales vers les Niayes de Patte d’Oie. Pour ce faire, une nouvelle conduite de refoulement sera posée pour intercepter les conduites de refoulement existantes.

En ce qui concerne la Cité Bellevue, qui n’a pas de drainage d’eaux pluviales et d’assainissement des eaux usées, l’option choisie est de créer un réseau de collecte. Les branchements au réseau pour l’assanissement de la cité seront effectués sur la base du nombre de ménages actuel, car le site est aujourd’hui quasiment saturé. Une mini-station de relevage est aussi prévue. Elle va recevoir toutes les eaux usées de la cité qu’elle refoule vers le réseau eaux usées de l’Onas le long de la Route nationale. Pour protéger la cité contre les inondations, un réseau interne et un collecteur de rejet vers la Niayes des Maristes sont proposés.

Le principe de drainage est le suivant : trois collecteurs sont prévus dans l’enceinte de la cité. Un qui permet d’intercepter les eaux de pluie et des ruissellements en provenance de l’autoroute. Il est placé le long du mur de la cité du côté extérieur. Il permet également de drainer une partie de la cité. Un collecteur central qui permet de drainer les ruissellements à l’intérieur de la cité. Il est placé le long de la rue passant devant la place centrale de la cité. Il traverse la zone la plus basse de la cité. Un collecteur de rejet qui reçoit les eaux de pluie des deux collecteurs intérieurs et qui les drainent vers le lac Mariste. «C’est une Campagne nationale de prévention. Vu que la saison des pluies n’a pas commencé à Dakar, nous avons voulu commencer par ici dans les points critiques. Nous voulons terminer les travaux avant les premières pluies», a affirmé Issakha Diop.
Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn