L’emploi et l’insertion à Kédougou, préoccupent plus les jeunes et les femmes que les responsables politiques et les collectivités territoriales. Une situation qui ne manque pas de soulever l’ire des populations, et des interrogations sur la compétence de ces derniers au regard du mutisme dont ils font montre face à la situation des jeunes qui peinent à trouver une activité dans les compagnies minières.

La Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Dr Matshidiso Moeti, a préconisé, vendredi, «une approche intégrée» pour donner plus d’impact à la lutte contre les maladies non transmissibles. «Nous devons porter l’attention sur la nécessité immédiate de combler les lacunes en matière de prévention, de dépistage et de prise en charge du cancer. Pour y parvenir, nous devons adopter une approche intégrée», a-t-elle dit à l’ouverture de la sixième édition du Forum Galien Afrique.

Selon Dr Matshidiso Moeti, l’approche intégrée dans la lutte contre les maladies non transmissibles implique «l’intensification des programmes de vaccination contre le papillomavirus humain».

«Nous savons ce que nous devons faire. Nous comprenons l’importance de la prévention, du diagnostic précoce et des soins et traitements appropriés», a soutenu la Directrice régionale de l’Oms, relevant que le continent africain «supporte une charge inégale» des maladies non transmissibles, thème de la 6ème édition du Forum Galien Afrique.

Les cancers, par exemple, constituent «une autre source d’inégalités» en Afrique. «Les femmes de la région supportent la plus lourde charge mondiale due au cancer du sein et au cancer du col de l’utérus», a ajouté Matshidiso Moeti.

L’impact des maladies non transmissibles se ressent sur l’économie de la région, au-delà de la santé, a indiqué Dr Moeti, en donnant l’exemple de l’Afrique du Sud où les coûts associés au diabète de type 2 devraient avoisiner «1, 9 milliard de dollars des Etats-Unis d’ici à 2030, si aucune mesure n’est prise pour réduire considérablement le nombre de cas». «Une leçon importante que nous avons apprise au fil des décennies concerne la corrélation qui existe entre les situations d’urgence et les maladies transmissibles et non transmissibles», a-t-elle souligné, évoquant la période de la pandémie du Covid-19, au cours de laquelle «les personnes souffrant de comorbidités étaient les plus exposées au risque de développer une forme grave de la maladie et d’en décéder».

«Nous utilisons ces connaissances pour renforcer les capacités en matière de soins de santé primaires dans le cadre de l’ensemble Oms d’interventions essentielles, pour lutter contre les maladies non transmissibles (…)», a poursuivi Matshidiso Moeti.