La coopérative des jeunes producteurs agro-pastoraux de la région de Fatick (Cjpaf) vient de doter en matériel agricole huit organisations de producteurs provenant des communes de Mbellacadiao, Diouroup, Niakhar et de Patar Sine, dans le département de Fatick. Ce matériel d’une valeur de 31 millions 40 mille francs Cfa est composé de 80 houes sine, 80 semoirs et de 16 bâches. Lors de la cérémonie de remise dudit matériel, lundi dernier à Niakhar, le président de la Cjpaf a fait savoir que ce don dont l’acquisition a été possible grâce au partenariat avec le Projet d’appui aux filières agricoles-extension (Pafa-e), a comme objectif principal de lutter contre l’insécurité alimentaire dans la région de Fatick. «Nous sommes dans une région où il n’y a pas longtemps se posait un problème d’insécurité alimentaire à cause de la non-disponibilité du matériel agricole, entre autres. Ce qui nous a poussés à réfléchir sur comment trouver des intrants pouvant permettre aux agriculteurs d’assurer leur sécurité alimentaire. D’abord, il nous faut  des semences certifiées, ce qui a été acquis avec le travail que nous avons fait avec l’Isra et qui nous a permis de mettre à la disposition des producteurs une variété de mil qui est le souna 3. Il faut aussi de l’engrais et de l’urée ; mais cela ne suffit pas, parce que tout cela doit être accompagné par du matériel agricole», a soutenu Mame Birame Sène. Selon qui toujours, tous ces efforts consentis ont rendu possible aujourd’hui, dans la zone de Niakhar, le déroulement d’une campagne de commercialisation du mil, parallèlement à celle de l’arachide. «Rien que pour le groupement Jam Bugum de Niakhar (Ndlr : dont il est le président), il y a 50 tonnes de mil qui doivent être vendues et sont actuellement stockées dans le magasin», dit-il pour étayer son argumentaire.
En dehors de la filière mil, la Cjpaf, qui est née en 2015 et qui est passée de 8 à 55 organisations de producteurs qui en sont membres, intervient aussi dans la riziculture. Ainsi, dans les localités de Diofior, Palmarin, Simal et autres, elle a appuyé des riziculteurs qui sont parvenus à mettre en valeur une superficie de plus de 375 ha. Dans le domaine de l’élevage, si l’on en croit toujours Mame Birame Sène, leur coopérative a permis à plus d’une cinquantaine de ménages de bénéficier de petits ruminants et de la volaille.
«Avec cette coopérative, des gens de  plus de 47 pays de la sous-région, d’Amérique et d’Europe viennent ici pour s’inspirer de notre expérience», se réjouit M. Sène qui, en définitive, a invité les pouvoirs publics à appuyer de manière beaucoup plus conséquente les initiatives à la base comme la leur.
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