Lors de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote de son budget 2024, le nouveau ministre des Sports, Lat Diop, a annoncé la fin prochaine de la gratuité pour disposer du complexe sportif. Du coup, de nouveaux prix devraient être fixés. Occasion pour le chroniqueur de la 2Stv, Bécaye Mbaye, de plaider la cause des promoteurs pour des sommes allégées.Par Amadou MBODJI –

Fin de la gratuité de l’Arène nationale, nomination d’un directeur dudit stade : ce sont les principaux dossiers qui se retrouvent sur la table du nouveau ministre des Sports et par ricochet sur celui du président du Cng de lutte, Bira Sène.

Justement, au sujet de la gratuité du temple de la lutte sénégalaise, née lors de la pandémie du Covid-19, Lat Diop a décidé d’y mettre fin. Une annonce faite lors de son passage à l’Assemblée nationale où il défendait son budget 2024.
Avant le début des pourparlers entre acteurs de la lutte, prévus ce jour, Bécaye Mbaye a déjà mis sa robe d’avocat pour plaider la cause des promoteurs qui souhaiteraient des montants allégés.

Mais d’emblée, il précise : «nous ne sommes pas contre le fait que les promoteurs payent pour organiser les combats. Ce que nous voulons c’est qu’on fixe les règles du jeu en tenant compte de la dure situation que traverse la lutte, avec des promoteurs qui souvent organisent à perte. Je discute avec beaucoup d’entre eux qui disent qu’ils ne s’’en sortent pas», prévient le communicateur traditionnel, joint par téléphone.

Il invite ainsi le nouveau ministre des Sports à dialoguer avec les promoteurs, en s’entourant de toutes les garanties et en prenant en compte les lourdes charges qui impactent l’organisation des grands combats.

En clair, selon l’animateur de «L’œil du Tigre», il faudra éviter de prendre une décision consistant à arrêter une somme trop élevée (l’ancien prix pour les grands combats étant d’un million Cfa) et qui serait difficile à payer pour les promoteurs.

«La lutte charrie beaucoup bruit, mais ne fait pas gagner beaucoup d’argent aux promoteurs. Seuls ceux qui organisent peut-être les grands combats arrivent à tirer quelque chose grâce au «Pay Per View». On doit aider les promoteurs à organiser les combats parce qu’ils contribuent à réduire le chômage», fait savoir le chroniqueur.

Pour une solidarité entre promoteurs
Mais, selon lui, il y a un préalable qui a pour nom : solidarité ! «La concurrence que se livraient les promoteurs a fini d’installer la surenchère au niveau des cachets. Un promoteur dit être prêt à payer par exemple à Sa Thiès 40 millions de nos francs, un autre s’en mêle en venant lui proposer 60 millions avant qu’’un troisième larron ne vienne faire monter la barre à 80 millions», regrette-t-il. «S’il y avait une certaine entente entre les promoteurs, on en arriverait pas à cette surenchère. D’où l’importance d’être unis et solidaires entre promoteurs», recommande-t-il.

Au sujet de la nomination prochaine d’un directeur de l’Arène nationale, Bécaye Mbaye salue «la décision du mi­nistre qui vient à son heure». Selon lui, «une telle infrastructure sportive, d’un coût de 32 milliards Cfa, a besoin d’être bien gérée et rentabilisée».

«Mais tout doit se faire dans une bonne ambiance. D’où l’urgence de mettre fin à la violence. Et cela passe par une bonne sensibilisation, surtout au niveau des écuries, et qui doit être poursuivie.»
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