Sur la dernière ligne droite qui mène à la fin de saison de lutte, le Cng a mis la pédale douce en optant pour la décrispation. C’est ainsi que l’équipe du Dr Alioune Sarr, après avoir gracié Lac de Guiers 2, a «levé le pied» par rapport aux sanctions financières. Suffisant pour ramener le calme entre dirigeants et lutteurs ? Rien n’est moins sûr…

La levée de suspension de Lac de Guiers 2 n’était pas une surprise parce qu’elle était attendue. Peut-être que c’est le moment choisi -à savoir l’annonce en plein combat royal entre Bombardier et Eumeu Sène- qui a dérouté les amateurs.
Mais tout compte fait, ce geste du Cng a été bien apprécié par les férus de lutte. Signe de décrispation entre l’instance dirigeante et le Collectif des lutteurs qui avaient fait de cette levée de suspension du lutteur de Guédiawaye, leur combat. Entraînant une vive polémique que le ministre des Sports a tenté d’éteindre… momentanément.
Mais le Cng ne s’est pas arrêté là. En passant en revue les dernières sanctions financières infligées aux lutteurs, on constate qu’il y a une baisse considérable par rapport aux montants.

Des 7 millions de Lac 2 au 1,6 million pour le duo Eumeu-Bombardier
En effet, depuis la ponction-polémique de 7 millions Cfa (un record) infligée à Lac de Guiers 2 au lendemain de sa défaite (par avertissements) face à Modou Lo (délesté de 900 mille), le président Alioune Sarr a mis la pédale douce.
C’est ainsi que lors de leur dernière confrontation au stade Senghor, Balla Gaye 2 a laissé dans les caisses du Cng, une somme de 5 millions 170 mille et Gris Bordeaux 5 millions 100 mille. Pour la dernière affiche de la saison, Eumeu Sène et Bombardier ont été délestés au total de 1 million 600 mille, très loin des 7 millions de Lac 2. A raison de 910 mille pour le nouveau Roi des arènes et 660 mille pour le B52.

L’échéance décisive du 31 octobre
Mais avec cette baisse au niveau des sanctions financières, peut-on dire que la hache de guerre est enterrée  entre le Cng et l’Association des lutteurs ?
On est tenté de répondre par la négative si on se fie aux propos musclés de Boy Kaïré. Interpellé il y a quelques jours par SourceA, le père de Diène Kaïré n’a pas été tendre avec les dirigeants de la lutte. Il continue de réclamer la tête de ceux qui dirigent le Cng «depuis plus de 24 ans».
«Aujourd’hui, notre conflit avec le Cng n’est pas d’ordre personnel, mais une affaire de système qui est là et qui existe, depuis 24 ans. Et depuis, on a constaté une inefficacité dans leur démarche et leur façon de faire. Il faut qu’ils donnent plus de considération aux anciens lutteurs. Le Cng doit dégager et nous allons investir d’autres personnes mieux placées pour gérer la lutte», avait dégainé l’ancien champion de l’écurie du Soumbédioune.
Comme pour dire que la tension est toujours vive. Elle le sera plus le 31 octobre prochain, date de la fin du mandat du Cng. Une échéance décisive pour le ministre des Sports qui devra, soit confirmer l’équipe actuelle ou faire appel à d’autres. Dans trois mois, on saura !
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