Lutte – L’arbitre Sitor Ndour sur la Var dans les grands combats : «Avec une telle décision, nous ne pouvons que nous en réjouir»

L’arbitre Sitor Ndour est en phase avec l’utilisation de la Var dans les grands combats de lutte avec frappe, annoncée par le président du Cng. Selon lui, la Var ne ferait que bonifier les arbitres dans leur prise de décision.Par Amadou MBODJI –
Les arbitres de lutte avec frappe sont souvent la cible de critiques venant de supporters qui se déchaînent sur eux lorsqu’ils estiment que leur lutteur est lésé à travers un verdict rendu à l’issue d’un combat. L’annonce de l’utilisation de la Var dans les grands combats, annoncée par le président du Cng, samedi lors de l’Ag d’informations, devrait tendre à taire les polémiques. En fait, c’est du «pain béni» pour les arbitres de lutte avec frappe.
Sitor Ndour apprécie : «C’est une bonne décision. Car en fait, ce que nous voulons, c’est que les verdicts soient clairs. Et s’il y a quelque chose qui vient en appoint pour que ça soit clair, nous ne pouvons que nous en réjouir, ça ne ferait qu’embellir la situation, que nous bonifier. Maintenant on va s’y atteler cette année pour voir…», souligne l’arbitre de lutte, joint par téléphone hier.
La Var est devenue une sorte de «demande sociale» chez les amateurs et autres férus de lutte qui n’ont eu de cesse de réclamer sa matérialisation. «Je dirais que c’est une commande du monde de la lutte parce que nous demandions tous d’installer la Var. Après le règlement sur le protège-dents, l’idée de la Var dans les combats de lutte avec frappe était beaucoup agitée. Maintenant c’est fait, comme avec la lutte sans frappe où cette technique d’arbitrage existe depuis. En effet, sur les verdicts en lutte simple, s’il y a une réclamation, on vérifie les images. Si elles sont nettes, soit on valide soit on reprend le combat.»
Comme l’a souligné le président, Bira Sène, Sitor Ndour a tenu à faire un rappel sur l’utilisation de la Var en lutte simple et qui ne date pas d’aujourd’hui. «La Var a toujours existé en lutte simple. Quand le lutteur n’est pas d’accord, son entraîneur jette l’éponge pour arrêter le combat et vérifier les images. Après vérification, s’il y a des points à donner au lutteur, on les donne ; s’il y a des points à retirer, on les retire. En fait, si tu es débouté après réclamation, tu perds des points.
C’est pourquoi il faut beaucoup réfléchir avant de déposer une réclamation. C’est ce qu’on appelle le challenge chez nous», explique-t-il.
Selon Sitor Ndour, la Var nécessite des moyens, plus que ceux qui sont en place pour la lutte simple. «Par exemple, il va falloir utiliser un autre arbitre qui sera là uniquement pour la Var ou même deux peut-être.» «Les gens ne sont pas préparés à ça. Mais on va s’y atteler pour voir ce qui pourrait se faire cette année. Donc on compte le faire lors des grands combats et si ça réussit, ça va se répercuter dans toutes les autres régions et dans toutes les formes de lutte utilisées au Sénégal. Et aussi dans toutes les catégories, les petits et grands combats», appuie-t-il.
ambodji@lequotidien.sn