Jusque-là, les espoirs de la lutte semblent être les plus touchés par les sanctions du Cng. A l’image de Ada Fass, qui vient de prendre un an ferme de suspension. Mais les ténors ou Vip doivent aussi surveiller leurs arrières, suite aux dernières mesures corsées de l’équipe de Bira Sène, déterminée à remettre de l’ordre dans l’arène.Par Amadou MBODJI –
Le Cng de lutte a frappé fort en sanctionnant Ada Fass d’une suspension d’un an ferme. Ce dernier étant accusé d’avoir pris un gros retard dans sa préparation, dimanche dernier contre Gouye Gui. Un combat finalement remporté par le pensionnaire de «Fass Benno» devant le lutteur de Guédiawaye.
Justement, l’équipe de Bira Sène s’est appuyée sur les sanctions infligées à Ada Fass pour corser les mesures disciplinaires. C’est ainsi que dans une nouvelle circulaire, le Cng «rappelle, modifie et renforce» les dispositions prises le 5 janvier 2023 et qui concernent les temps de préparation, avertissements et autres. Des mesures prises qui seront applicables dès ce samedi 6 juillet 2024.
Concrètement, pour le grand combat qui est sifflé au plus tard à 19h 15 mn, «les pénalités financières s’arrêtent désormais à la 29ème minute pour le grand combat. A la 23ème minute, un premier appel d’avertissement est adressé au lutteur, à la 26ème minute, un deuxième appel d’avertissement et à la 29ème minute, un dernier et 3ème appel d’avertissement. A la 30ème, le forfait est déclaré», explique le document adressé aux promoteurs, managers, entraîneurs et lutteurs. En cas de non-respect, le lutteur sera déclaré forfait, avec en plus une sanction financière. «Le lutteur déclaré forfait perd son reliquat au profit du promoteur.»
Les petits combats ne sont pas en reste. «Le temps de préparation des combats préliminaires est strictement limité à 5 minutes, au terme desquelles 3 appels espacés d’une (1) minute sont donnés au lutteur mis en cause, suivis d’un forfait la minute suivante si ce dernier n’est pas prêt à combattre. Le temps d’enceinte à l’arrivée du lutteur est de 5 mn pour le grand combat et 3 mn pour les combats préliminaires. Chaque minute supplémentaire est sanctionnée administrativement et/ou financièrement.»
Pour le récidiviste Ada Fass, seule une grâce…
Evidemment, s’il est constaté que ce sont les espoirs qui sont les premières victimes de ces sanctions, les «Vip» devront aussi surveiller leurs arrières. On a en mémoire le combat nocturne entre Eumeu Sène et Sa Thiès, qui s’est terminé au-delà de 23 heures.
Pour revenir sur la sanction infligée à Ada Fass, il faut noter qu’il n’a pas la possibilité d’introduire un recours. La grâce constitue le seul moyen pour le lutteur d’espérer de se tirer d’affaire, avec une condition qui s’impose à lui au préalable. «C’est une décision du bureau, donc c’est une décision irrévocable», a fait savoir une source anonyme qui s’est appuyée sur les dispositifs du Règlement de l’instance en charge de la lutte.
Il doit au moins purger 6 mois…
Mais même pour bénéficier de cette grâce, il faudrait d’abord qu’il purge la moitié de sa peine, à savoir les «six mois», à en croire toujours notre source, qui affirme que Ada Fass n’en est pas à sa première suspension.
En effet, la saison dernière, l’instance en charge de la lutte lui avait infligé une suspension suite à son combat perdu contre Zarco. Avant qu’il ne bénéfice de la clémence du Cng qui, lors de la dernière édition du Drapeau du chef de l’Etat à Saint-Louis, avait décidé de gracier tous les lutteurs ayant fait l’objet d’une suspension.
Considéré comme un récidiviste, Ada Fass, qui devait signer un autre contrat avec Baye Ndiaye, va devoir croiser les doigts. Mais d’abord, il lui faudrait envoyer une lettre de demande de grâce et continuer à prier.
ambodji@lequotidien.sn