Le Comité national de gestion de lutte (Cng) va-t-il continuer à résister à la pression des lutteurs en activité qui réclament son départ ? Ces derniers sont restés sur leur position durant les deux jours de concertations tenus à l’Arène nationale, à Pikine. Et cela, malgré les recommandations prônées par certains pour le maintien de la structure dirigée par Dr Alioune Sarr, dans l’optique de mettre sur pied une fédération dans quatre ans. Du coup, le Cng, dont le mandat prend fin le 31 octobre prochain, serait chargé d’assurer la transition. Une rencontre présidée la veille, par le ministre des Sports, Matar Ba. «Tout en saluant les avancées obtenues sous le Cng, en tenant compte de l’option du ministère des Sports en matière de normalisation des structures de gestion des disciplines sportives, les participants ont soutenu la nécessité de mettre progressivement sur pied une Fédération nationale de lutte. Les assises recommandent de confier au Cng la gestion de la transition vers la fédération de lutte en ouvrant sa composition à toutes les composantes de la lutte», a soutenu le rapporteur général, Malick Tall.
Seulement, le Collectif des lutteurs ne veut plus du Cng et continue de réclamer le départ du Dr Alioune Sarr et de son équipe. Le président Khadim Gadiaga est encore monté au créneau pour s’en offusquer. «Ce qu’on n’a pas pu faire en 24 ans, on ne pourra pas le faire en deux ans. Nous voulons que le ministre des Sports fasse la transition avec du sang neuf. Il a le pouvoir discrétionnaire de choisir les personnes pour gérer la lutte. De grâce qu’il nous aide à apporter cette nouveauté que nous souhaitons», a demandé le président du Collectif des lutteurs qui promet de continuer la lutte pour faire partir le Cng. A la place, Khadim Gadiaga réclame la mise en place d’un Comité national provisoire dirigé par une nouvelle équipe. «Si les concertations sur la lutte sont organisées, c’est grâce à la lutte que nous avons engagée depuis quelque temps pour réclamer le départ du Cng», se félicite Khadim Gadiaga. Avant d’ajouter : «Le président du Cng n’avait jamais voulu discuter avec nous. Aujourd’hui, le ministère des Sports lui a imposé cette rencontre. Nous avons obtenu ce que nous avions toujours voulu», s’est réjoui le président du collectif. La balle est désormais dans le camp du ministre des Sports qui devra trancher dans les prochains jours sur l’avenir de la lutte sénégalaise.
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