L’une des recommandations fortes lors des dernières assises sur la lutte a été la mise en place d’une Fédération. Mais ce n’est pas demain que cette structure va voir le jour. En effet, un vrai parcours du combattant attend le nouveau Cng. Explications.

Comme révélé par Le Quotidien dans son édition du 21 août 2020, le président Alioune Sarr va quitter la tête du Cng de lutte le 31 octobre prochain. Un départ qui, à sa demande, devait même intervenir le 31 juillet dernier mais finalement repoussé à cette date, marquant officiellement la fin de son dernier mandat de deux ans.
Du coup, le débat change d’angle et se pose maintenant par rapport aux contours de la nouvelle équipe dirigeante et du nom de celui qui va succéder au désormais ex-patron de la lutte sénégalaise qui aura marqué la gestion du «sport de chez nous» pendant 26 ans.
Mais au-delà des noms agités ça et là, Le Quotidien s’est surtout intéressé au vœu des acteurs de la lutte d’aller vers une Fédération sénégalaise de lutte. Et apparemment le chemin est encore très long pour y arriver ; surtout pour une discipline assez particulière marquée par ses différentes formes de lutte et gérée depuis des années par une structure d’exception.

90% des écuries sont basés à Dakar
En clair le nouveau Cng qui, conformément aux recommandations des assises, aura pour mission de travailler vers la mise en place d’une Fédération, va se taper du boulot. Tout en gérant une saison post-Covid partie pour être très compliquée, ses membres devront aussi se pencher sur les nouveaux textes devant régir l’instance fédérale.
Et ce chantier sera loin d’être un fleuve tranquille surtout concernant les écuries (à l’image des clubs) devant constituer la base d’une Fédération. Et sous cet angle, Le Quotidien a appris que près de 90% des écuries sont basés à Dakar. En effet, apprend -on, elles sont plus de 164 écuries et presque les 150 sont dans la capitale. Un énorme déséquilibre qui fait désordre. Au niveau des régions, seules Thiès, Kaolack et Diourbel sortent du lot ; pour le reste c’est presque le désert.
On mesure du coup, le travail qui attend les dirigeants qui devraient d’abord créer des écuries «modernes» avec des critères bien définis au niveau des autres régions ; avant la mise en place des Ligues.

Impossible d’avoir une Fédé cette saison ; un Cng parti pour durer si…
Le toilettage des textes avec le récurrent problème des sanctions, la problématique du statut des managers qui sont maintenant concurrencés par des «agents», sont autant de chantiers qu’il va falloir défricher.
Comme quoi le nouveau Cng qui sera mis en place après le 31 octobre est parti pour durer ; le temps de réunir toutes les conditions d’une mise en place d’une Fédération dont la naissance sera pratiquement impossible cette saison. A moins que le ministère des Sports crée parallèlement un Comité ad hoc qui aura pour seule tâche de réfléchir sur la sortie de terre d’une Fédération sénégalaise de lutte tant souhaitée.