Zarco dit avoir tiré profit de son séjour pendant cinq ans en Espagne qui lui a permis de se transformer positivement devenant un lutteur aguerri. Et c’est ce qui lui vaut d’avoir pris le meilleur sur Baye Mandione.Par Amadou MBODJI

– Joint hier par Le Quotidien, le lutteur de Grand-Yoff livre le secret de sa résurrection. Mais avant, Zarco nie, avant son départ pour l’Europe, avoir été sanctionné par son écurie Grand-Yoff Mbollo pour cause d’indiscipline.
«Quelle suspension ? Il n’y avait que quelques dirigeants qui avaient fait une sortie pour parler de suspension. Je n’ai jamais été suspendu. J’habite à Grand Yoff et j’en fais partie», tient-il à éclairer, pour démentir l’information véhiculée qui avait fait état d’une suspension de deux ans émanant de son écurie en 2017 pour «des «propos désobligeants» à l’endroit de ses dirigeants.
Mais tout compte fait, à cette même période, Zarco avait opté de se rendre en Espagne. Un séjour qui, selon lui, lui a fait beaucoup de bien dans la mesure où il l’a mis à profit pour se perfectionner dans la lutte avec frappe.
«J’ai fait cinq ans en Europe, plus précisément à Espagne. Je m’y entraînais, je travaillais aussi. J’y ai appris la lutte gréco-romaine et la lucha Canaria. Cela m’a beaucoup aidé à évoluer dans la suite de ma carrière, cela m’a changé mentalement», se félicite le chouchou de Grand-Yoff qui avait été encadré, lors de son séjour espagnol, par un coach du nom de Aly qui est Marocain et qui dirige American Gym.
«Mon séjour en Espagne a fait de moi un combattant exceptionnel», se targue le lutteur qui dit avoir lutté contre Baye Mandione en affichant un poids de forme de «120 kilos» contre «105 kilos» face à Mbaye Gui qu’il avait battu pour signer son retour dans l’arène.
Profitant d’un séjour d’un mois en France pour se préparer dans l’optique de son combat contre Baye Mandione, Zarco dit avoir appliqué tout ce qu’il a emmagasiné en Europe, devant un lutteur qui a gagné en assurance.

«Je suis un footballeur qui aime jouer haut en exerçant le pressing…»
«J’avais dit à Baye Man­dione que j’allais marcher sur lui avant de le terrasser. C’est ce que j’ai fait. Je suis footballeur, je joue à l’image des grandes équipes avec un bloc haut. J’aime exercer le pressing sur mon adversaire», indique celui qui dit avoir déjoué la stratégie de sa victime qui l’a mis sur ses trois appuis avant qu’il ne se relève pour poursuivre le combat et de le terrasser après avoir déjoué le «cabaxal». Une manière d’en déduire que sa victoire «ne souffre d’aucune contestation». Même si son adversaire dit avoir introduit un recours au niveau du Cng pour tenter de casser le verdict du combat. «Zarco a fait quatre appuis. On a déposé un recours», déclarait hier dans les colonnes de SunuLamb Baye Mandione. «Faux !», rétorque Zarco.
En attendant la suite, Zarco souhaite croiser le fer avec Eumeu Sène. «Qu’on me mette aux prises avec Eumeu Sène. C’est lui qui priait pour que Baye Mandione prenne le dessus sur moi. Maintenant que je l’ai battu que Eumeu vienne le venger.»
Au-delà de la lutte, Zarco est par ailleurs un footballeur évoluant au poste d’attaquant. Et il se dit prêt à répondre à l’appel d’un club de Navétanes qui solliciterait ses services.
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