411 mille emplois ont été créés depuis 2012, d’après le président de la République Macky Sall. Qui attend 75 voire 80 mille pour cette année.
A moins d’un an de la Présidentielle, le président de la République fait son bilan en termes d’emplois créés. Selon Macky Sall qui présidait hier la remise solennelle des cahiers de doléances par les syndicats des travailleurs, «411 mille emplois nets ont été créés» depuis son accession à la tête du pays le 25 mars 2012. Le Président Sall souligne que ce chiffre ne prend pas en compte les emplois non-salariés, notamment ceux du domaine agricole. «Cela n’intègre pas certains emplois informels parce qu’ils ne sont pas dans les statistiques du travail», précise-t-il.
Secrétaire général de la Cnts, Mody Guiro a qualifié le chômage des jeunes de «menace» pour le Sénégal. En guise d’assurance, pour 2018 baptisée «année sociale», le chef de l’Etat attend «au moins 75 voire 80 mille emplois».
Toutefois, Macky Sall estime qu’une généralisation de la retraite à 65 ans ne rime pas avec la question de l’emploi des jeunes. «Si tout le monde demande la retraite à 65 ans, comment allons-nous promouvoir l’emploi des jeunes ? Nous l’avons fait pour les médecins et cela se justifie. Ils arrivent tardivement dans la Fonction publique. L’Etat a intérêt à les retenir jusqu’à 65 ans. Si on les fait partir à 60 ans, ils iront dans le privé. On ne peut pas généraliser la retraite à 65 ans si 65% de la population ont moins de 35 ans», justifie le président de la République.
Par ailleurs, Macky Sall a fait le point sur certains sujets qui font l’actualité. S’agissant de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), le chef de l’Etat fait savoir que le gouvernement ne délivre plus «depuis 2 à 3 mois de documents d’importation de produits agricoles». Il rassure : «Le prix mondial du sucre a baissé. Si on suit cette logique commerciale, on va vers une liquidation de la Css. Donc, il faut gérer les stocks. On reprend le mécanisme pour allier l’importation et la production locale. La discussion est permanente au ministère du Commerce.»
Le chef de l’Etat surveille également le dossier de la Société africaine de raffinage (Sar), menacée de disparition. Pour M. Sall, l’Etat du Sénégal détient toujours la majorité du capital avec 46%. «Si ce n’était pas l’Etat, la Sar ne ferait pas un jour de fonctionnement. C’est parce que nous avons mis une marge de soutien pour le raffinage. Si l’Etat lève le pied, la Sar et ses employés disparaissent à la minute qui suit. Ce n’est pas le moment de faire disparaître la Sar, elle ne va pas disparaître», assure-t-il suite aux interpellations de Cheikh Diop, secrétaire général de la Cnts/Fc.