Le chef de l’Etat, qui n’a pas totalement digéré la sortie malveillante de Donald Trump sur l’Afrique, a incité ses ressortissants à se dresser contre les dérives racistes et négationnistes.

La pilule ne passe pas. Non content d’avoir répondu à Donald Trump par un tweet courageux et la convocation de l’ambassadeur américain à Dakar, Macky Sall a profité hier de la tribune du Sommet africain de la paix et de la sécurité pour revenir sur les propos racistes du Président américain. Il dit : «L’incompréhension et l’antagonisme, voire la violence, sont plutôt générés par l’interprétation abusive de la parole divine à des fins autres que sa finalité authentique. C’est aussi la prétention à rendre universelles des valeurs en réalités relatives et locales au nom d’une prétendue mission civilisatrice à partir de laquelle chacun est jaugé, jugé et au besoin redressé.» Il engage la lutte pour restaurer la dignité de l’Afrique : «Voilà ce qui engendre le mépris et voilà pourquoi l’Afrique, continent qui a subi un traumatisme de cinq siècles cumulés d’esclavage et de colonisation, doit se dresser fermement contre toute dérive raciste, xénophobe et négationniste parce que tout simplement toutes les cultures et les civilisations sont d’égale dignité», a réagi le chef de l’Etat.
Par ailleurs, le Président Sall a remercié Hak Ja Han, présidente de la Fédération paix universelle, pour le «message d’espoir qu’elle a livré à l’endroit du continent africain, berceau de l’humanité meurtri par tant de siècles de conflits, de guerres et de fléaux. A travers son message, les Africains peuvent encore garder l’espoir que l’Afrique est le continent de demain, mais demain c’est déjà aujourd’hui».
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