En couchant ces lignes, j’ai une pensée émue pour mon ami Abdoul Aziz Mbaye, ancien ministre de la Culture, qui écoute, reposant auprès de son Créateur, ce discours historique du Président Macky Sall. Abdoul Aziz Mbaye, quand nous parcourions le monde, devant les grands leaders du monde, répétait sans cesse cette phrase avec une grande fierté : «Le 2 avril 2024, le Président Sall quittera la tête de l’Etat du Sénégal.» Il rappelait cette phrase pour montrer que nous sommes une démocratie majeure qui, notamment par le respect des règles et échéances qu’elle s’est fixées, échappe aux convulsions électorales qui frappent de nombreux pays africains. J’avais écrit dans ces colonnes que le Sénégal vaincra, alors que notre pays était frappé par une vague de violence sans précédent, organisée et financée par des ennemis de la République. A l’issue de l’adresse à la Nation du président de la République, au regard des réactions notées partout dans le monde, notre pays, à nouveau, a vaincu sur les Cassandres, les marchands d’illusions, les faussaires qui ont envahi les médias et les réseaux sociaux avec comme seul objectif de salir le Sénégal, de jeter l’image de notre pays à la vindicte populaire et de calomnier et diffamer ses leaders qui exercent des responsabilités publiques.
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Le Sénégal s’inscrit dans sa longue trajectoire historique serpentée par la paix, la stabilité, la dignité et l’éthique de responsabilité. Le Président Sall, par sa décision historique, nous rend fiers et ancre encore une fois le choix opéré par notre pays pour la démocratie et la paix civile. Face aux calomniateurs du matin quand ils calomnient, aux convoyeurs de mauvaises ondes quand ils «soufflent le mal dans les poitrines des hommes». Quand le chef de l’Etat a prononcé la phrase tant attendue, celle qui matérialise son engagement sans cesse répété de ne pas trahir sa parole, j’imagine la honte les étreindre. En premier, ce chef de file autoproclamé de la Société civile aux accointances politiques aujourd’hui démontrées, qui ne cesse de vivre sur la base d’une imposture historique. Je lui souhaite de trouver un travail plus décent que celui de salir d’honnêtes pères et mères de famille. J’espère que certains candidats déclarés à l’élection présidentielle ainsi que les autres calomniateurs qui pèsent le poids électoral d’une plume, se réfugieront pour longtemps dans le silence des gens que la honte a foudroyés. Ils ont bâti carrière et reçu fleurs et honneurs fugaces sur le dos d’un mensonge initial dont ils n’ont eu de cesse d’agrandir la surface afin d’y loger et d’y demeurer, n’ayant aucune autre offre à présenter aux Sénégalais. Où sont ces zélés et politiciens non assumés, qui ont monté de toutes pièces la pièce théâtrale intitulée «Jam ma gën 3ème mandat» ? Comment désormais remplir de longues journées arides au sein du F24, repaire d’opportunistes politiques, d’activistes gouailleurs sans contenance, de politiciens mus uniquement par la haine et la revanche, qui ont réussi à embarquer quelques leaders respectables dans leur croisade contre les moulins à vent ? Quel sera le futur combat de la bande Y’en a marre, afin de capter des financements de généreux donateurs ?
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Quel prétexte vont désormais donner ceux-là qui ont préféré s’allier à un parti fasciste, y vendre leur âme et y perdre leur dignité au nom de quelques sièges ?
J’en oubliais les étudiants, autoproclamés sommités universitaires, les encagoulés de la Société civile, les journalistes et éditeurs de médias en ligne à la solde d’un homme et d’un parti et de la désinformation pour souffler sur les braises, les intellectuels pressés et maladroits, les théoriciens de la guerre civile du haut de leur indignité…Toute cette cohorte de gens douteux qui voit leur château de cartes bâti sur le mensonge, la calomnie, la médisance s’effondrer.
Toute cette galerie de curieux personnages n’aura plus l’excuse du 3ème mandat, faux remède contre tous les maux pour continuer à exister et à importuner la quiétude des citoyens. Ils devront enfin présenter une offre alternative aux Sénégalais et proposer des thématiques liées au quotidien de millions de gens, alors qu’ils sont souvent des incompétents et des cavaliers du bruit et de la confusion.
Malgré les menaces et les tentatives insurrectionnelles récentes, l’Etat a tenu. La République continue d’offrir sa douceur aux filles et aux fils de ce pays. Les Sénégalais ont rappelé, par leur résilience, leur courage et leur dignité, leur attachement à la démocratie et à la transmission du pouvoir par la voie des urnes. Le Sénégal tient debout et continue sa marche vers le progrès politique et social. Tout n’est certes pas achevé mais nous venons encore d’administrer une leçon au continent comme jadis quand Senghor, en 1980, malgré les doutes de ses homologues et des commentateurs, quittait volontairement le pouvoir pour retourner dans sa thébaïde intellectuelle afin de se consacrer à la poésie.
Abdoul Aziz Mbaye, le génie jovial
Le Président Sall a beaucoup fait pour notre pays, bien que tout ne soit pas achevé. Mais il vient surtout de nous offrir, à nous Sénégalais, une nouvelle raison d’être fiers de notre pays. La République et la marche d’une Nation signifient que chaque leader pose des actes, laisse une trace et charge aux générations à venir de poursuivre l’œuvre de construction nationale dans le respect des principes républicains, de l’unité du Peuple autour des exigences de notre destin commun. Le Sénégal dépasse nos personnes, nos appareils et nos camps respectifs. Ce pays, si jeune, a une grande et longue histoire écrite avec le sang de nos martyrs. Mais il est aussi construit par le courage et la hardiesse d’hommes et de femmes d’Etat, qui ont placé la Nation au cœur de notre action quotidienne.
Nous sommes le pays de grandes utopies dont la plus majestueuse est la préservation jusque-là de la République debout et fièrement dressée. Hier après le discours, le drapeau du Sénégal a flotté partout, charriant envie et admiration. Notre pays dont les échos ont transcendé les frontières physiques, a été la capitale pour un soir du Monde Libre, celui-là qui a choisi la démocratie, la paix, la stabilité et la conquête au quotidien de nouveaux territoires de progrès.
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J’ai versé une larme quand le Chef de l’Etat dans son allocution a dit : «J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole.» Cet attachement au serment, nous savons d’où il est issu : des rives du Fleuve. Nous en connaissons la source et la mère nourricière, la valeur et la puissance. Nous savons les récits d’enfance qui ont forgé cette conviction et cette valeur, car ils sont les mêmes qui nous ont été transmis depuis l’enfance.
Présidentielle – Macky non partant pour 2024 : LA BOMBE SALL
Après avoir écouté le discours du 3 juillet, s’il était encore parmi nous, j’aurais appelé mon ami Abdoul Aziz Mbaye. Il aurait ri de sa voix rocailleuse et traînante avant de me proposer de passer le voir le lendemain pour envisager l’avenir. Il me manque beaucoup. Je souhaite ici adresser une gratitude au Président Macky Sall dont la source est puisée dans le puits de l’amour de notre pays qu’il avait en partage avec notre regretté ami Abdoul Aziz Mbaye.
POST-SCRIPTUM : je dis mon émotion au frère de sang et d’âme, à l’ami, au modèle, le gardien du serment -il se reconnaîtra- dont la posture nourrie par des décennies de transmission de valeurs sacrées sur les rives du Fleuve de notre ancêtres ne cesse d’accroître pour lui mon admiration et mon affection fraternelle.
Par Hamidou ANNE – hamidou.anne@lequotidien.sn