Lors de la sortie des promotions 2013 et 2015 de l’Ena, le Prési­dent Sall a appelé les dirigeants de l’école à insister sur la formation d’agents stratèges, opérationnels et pragmatiques pour relever  les défis de notre époque.

Le président de la République, Macky Sall a appelé, jeudi à Dakar, les responsables de l’Ecole nationale de l’administration (Ena) à porter leurs efforts sur la formation «des agents stratèges, opérationnels, pragmatiques et préparés à l’anticipation».  «Plus que par le passé, nos efforts doivent porter sur la formation des agents stratèges, opérationnels, pragmatiques et préparés à l’anticipation. Il nous faut agir avec les moyens et méthodes de notre temps», a-t-il déclaré.  Le chef de l’Etat présidait la cérémonie de remise des diplômes aux 150 brevetés des promotions 2013 et 2015 de l’Ena.
Le président de la République a, par la même occasion, inauguré le centre de formation permanente et procédé à la pose de la première pierre du centre aéré de cette institution. Macky Sall a indiqué qu’il y a «nécessité d’adapter par exemple, la circulation de courrier administratif à l’utilisation optimale des Te­chno­logies de l’information et de la communication (Tic) à cette ère de la modernisation».  Et pour arriver à cela, le chef de l’Etat a soutenu qu’il «faut non seulement travailler sur du papier, mais aussi assurer l’authentification et la sécurisation des documents».  «L’Adminis­tra­tion doit évoluer en fonction de l’environnement dans lequel nous vivons», a-t-il fait valoir, ajoutant que «cette ère du numérique et de la dématérialisation progressive des procédés, il se pose la question de savoir si l’Administration devra toujours continuer à faire comme avant».
«Il est évident que le centre de formation permanente permettra à l’Ena de passer à la vitesse supérieure sur son potentiel de formation», a souligné Macky Sall.  Qui a fait remarquer que «s’adapter à des impératifs de la démocratie et de la bonne gouvernance, c’est passer résolument d’une administration de commande à une administration de management».
Et ces impératifs se font, selon lui, savoir par la nécessité de définir le rapport entre agent et usager du service public. Pour Macky Sall, l’Ena devra constamment s’ouvrir au monde extérieur, intégrer la dimension linguistique pour huiler l’interaction avec les autres et ajuster ses enseignements au besoin de son temps pour répondre à sa vocation en vue d’optimiser son potentiel.  L’Ecole devra aussi «orienter davantage la formation initiale vers une administration portée par l’ingénierie managériale et une gouvernance durable des ressources publi­ques», a souligné Macky Sall qui en appelle au renforcement de la formation permanente par un perfectionnement continu des agents du public comme du privé.

Renforcement de la formation publique territoriale
Le président de la République, Macky Sall a souhaité, jeudi à Dakar, le renforcement par l’Ecole nationale d’administration (Ena) de la formation publique territoriale au Sénégal. «Il faut renforcer la formation publique territoriale et veiller à ce que les hauts fonctionnaires continuent de servir partout dans un souci d’équité territoriale», a souligné le chef de l’Etat.  Selon lui, l’Ena «doit sans cesse continuer de s’inspirer de la dynamique évolutive des missions de l’Etat dont l’une des priorités réside dans la territorialisation des politiques publi­ques».  «Ma présence dans cette institution d’excellence, 41 ans après le Président Léopold Sédar Senghor, traduit mon attachement au rôle de premier plan de votre établissement dans l’administration publi­que», a-t-il laissé en­ten­dre. Macky Sall a noté que l’Ena devra se développer «en cohérence avec le système universitaire, la recherche-action et l’innovation afin d’asseoir la pertinence des stratégies d’adaptation de l’Administration».
Par ailleurs, le président de la République a invité les récipiendaires à avoir «en toute circonstance le culte du travail bien fait dans l’humilité, la probité, la courtoisie, le sens de l’honneur et du bien public».  «L’ensei­gnement de l’Ena dans ses programmes, ses méthodes et son esprit, est conforme aux principes qui guide l’Etat» a, pour sa part, souligné le directeur général de l’Ena, Cheikh Awa Balla Fall.
Pour réaliser ses ambitions, l’Ena a, selon lui, besoin d’élaborer une stratégie déclinée autour des trois axes dont «le repositionnement institutionnel, la modernisation de la formation et les méthodes d’enseignement et l’amélioration de sa gouvernance». Il a rappelé que cette stratégie est fortement inspirée par le nouvel état d’esprit réformateur dans l’exercice de la fonction publique auquel le président de la République avait appelé.
Aps