Le Sénégal, comme tous les pays africains dotés de ressources gazières et pétrolières, ne peut pas se passer de son exploitation. C’est la conviction du Président Macky Sall, qui invite à réfléchir sur des faits nouveaux, comme cette décision de certains pays, prise en marge de la Cop 26 de Glasgow, d’arrêter les financements à l’étranger des sources d’énergies fossiles, même propres comme le gaz.
«Cette décision pourrait avoir pour nous un impact négatif, au moment même où nous-nous apprêtons à exploiter nos ressources gazières. Voilà un sujet qui doit nous préoccuper et nous occuper, car il y va de la croissance et la prospérité de nos pays à l’échelle africaine», a déclaré le chef de l’Etat.
Il rappelle que le Sénégal maintient sa position sur la lutte contre le réchauffement climatique. D’ailleurs, les efforts du pays sur ce plan sont appréciables, puisque les énergies renouvelables constituent aujourd’hui, plus de 30% de nos capacités électriques effectivement installées, une performance supérieure à celle de nombre de pays développés.
«En tant que pays qui pollue le moins et subit le plus les effets du changement climatique, nous ne pouvons pas nous priver de l’exploitation de nos ressources gazières. Nous devons plutôt travailler avec nos partenaires, pour convenir d’un consensus international propice à une transition énergétique juste et équitable», a déclaré hier Macky Sall.
Il invite les Sénégalais à réfléchir sur ce défi majeur, qui doit les rassembler autour de l’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières, afin de bâtir une économie diversifiée, répondre aux aspirations légitimes de notre Peuple à mieux vivre et léguer un Sénégal meil­leur aux générations futures.
Selon lui, les activités liées à l’exploration et la production pétrolière et gazières sont aussi nombreuses que complexes, au point qu’il n’y a pas un expert ou spécialiste du pétrole et du gaz de bout en bout. «Il y a des experts et spécialistes, chacun dans un domaine particulier de cette longue chaîne de valeurs et de métiers. S’il en est ainsi, et il en est bien ainsi, écoutons les spécialistes et faisons bon usage de leurs conseils et avis. Ne cédons pas aux tentations d’un monde de virtualité et de paradoxe, où ceux qui ne savent rien parlent de tout, et ceux savent se taisent et rasent les murs. Du reste, la sagesse veut qu’à toute question, le sachant réponde à la mesure de ses connaissances. Seul l’ignorant a réponse à tout», a-t-il développé.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn