Le Sénégal jouera un rôle pionnier dans l’avenir des médias en Afrique, si les professionnels sénégalais de ce secteur arrivent à innover et à l’articuler en même temps à d’autres branches d’activités, sans s’endormir sur leurs lauriers, a assuré le journaliste, chef d’entreprise et consultant international, Mactar Silla. «Si nous arrivons à innover, à faire les articulations nécessaires avec la recherche et tous les autres secteurs, sans nous endormir sur nos lauriers, je suis convaincu que le Sénégal jouera un rôle pionnier dans le secteur des médias en Afri­que», a soutenu M. Silla, se basant sur sa longue expérience de cette branche d’activités. Il s’est entretenu avec l’Aps, à l’occasion de la première édition du Salon international des médias d’Afrique (Sima), ce lundi à Dakar. Le Sima se tient au Théâtre national Daniel-Sorano et à la Maison de la presse Babacar Touré. Il se poursuivra jusqu’à vendredi. Des professionnels des médias et des représentants de nombreuses institutions prennent part à cet événement dont Mactar Silla est le coordonnateur. «Le Sénégal jouera un rôle pionnier dans le secteur des médias en Afrique», a insisté Silla, ajoutant que «l’arrivée massive de médias internationaux dans notre pays en est un indice». «Les gens ne viennent pas par hasard», a dit l’expert et consultant international, qui a dirigé des projets médiatiques privés dans plusieurs pays africains, dans le sous-secteur de l’audiovisuel notamment.

«L’avenir des médias se joue déjà en Afrique»
Mactar Silla, président du comité scientifique des récentes Assises nationales des médias au Sénégal, appelle ses acteurs à rendre le secteur des médias attractif, par la régulation, le renforcement de la formation, etc. Il s’agira de faire en sorte que les médias suscitent autant de vocations que les hydrocarbures ou les banques, a-t-il dit, estimant, par ailleurs, que «l’avenir des médias se joue déjà en Afrique». «Les personnes âgées de moins de 35 ans représentent 75 à 77% de la population africaine. Cette tendance va se poursuivre. L’Afrique est le continent où il faudra être», a expliqué Silla. Il invite les médias à s’approprier les nouvelles technologies. «Il faut s’adapter», leur recommande-t-il. L’ancien Directeur général de l’audiovisuel public sénégalais est d’avis qu’il y a énormément d’avantages à tirer de l’Intelligence artificielle (Ia), par exemple, en la reliant aux médias, à la culture, au développement des industries culturelles, aux arts décoratifs et à d’autres spécialités. «Il faut avoir cette vision globale et dynamique qui permette, à travers les médias, de structurer toute une industrie culturelle et créative», a ajouté Silla. L’Ia est une opportunité, car elle peut être utilisée pour dé­velopper des centaines de mé­tiers dans les médias, selon lui.
Aps