Au sortir de sa visite chez le Khalife général des mourides à Tym dans le département de Mbacké, Me Madické Niang est revenu sur les motivations de son déplacement. Il a aussi réitéré son ancrage dans la grande coalition de l’opposition, avant de donner son point de vue par rapport à l’affaire du maître coranique de Ndiagne.

A la suite de sa réconciliation avec le Président Aboulaye Wade, Me Madické Niang a été hier à Tym, dans le département de Mbacké, chez le Khalife général des mourides pour lui rendre compte de sa rencontre avec son ancien mentor, Abdoulaye Wade. Une occasion pour le candidat à la dernière Présidentielle de rappeler que ses retrouvailles avec le Pape de Sopi ne sont rien d’autre qu’une réconciliation purement personnelle. Ainsi fera-t-il savoir qu’il continue d’être membre de la grande coalition de l’opposition aux côtés de Idrissa Seck et Cie. «Nous continuons de cheminer ensemble, parce que nous sommes des responsables», dit-il.
Me Madické Niang a aussi tenu à préciser que ses retrouvailles avec Me Wade n’ont aucun rapport avec la décision de l’ancien chef de l’Etat sur ses relations avec son ancien camarade de parti, Oumar Sarr. «Ma démarche est personnelle, amicale et fraternelle. Aucun lien avec le départ d’Oumar Sarr», précise-t-il.
Abordant l’affaire des talibés enchaînés de Ndiagne qui occupe le devant de l’actualité au Sénégal, Me Madické Niang soutiendra que ce sont juste des incompréhensions qui surgissent avec les évolutions du monde. Selon lui, le Président Macky Sall devait prendre en considération quelques propositions des autres candidats même s’ils n’ont pas été élus. «Rappelez-vous, j’avais proposé un ministre chargé des Affaires religieuses, parce que ce ministre dans des discussions aurait pu amener les chefs religieux, maîtres coraniques à tomber d’accord sur beaucoup de choses. J’avais dit qu’il fallait introduire l’enseignement des métiers dans le cycle d’enseignement coranique», a-t-il rappelé. C’est pourquoi, estime-t-il, il y a un décalage entre ce que dit la justice et ce que font les maîtres coraniques.