Les délestages et les réclamations d’accès à l’électricité se font entendre tous les jours au Sénégal. Au Même moment, la Senelec est en passe de vendre du courant à la Gambie, après le Mali. Pour Mouhamadou Makhtar Cissé, cela est possible, parce que le problème de la production de l’énergie est réglé. Ce qu’il y a, explique le Directeur général de la Senelec, «c’est qu’on a encore des problèmes de réseau qui expliquent des coupures ça-et-là dans les quartiers», à cause de la vétusté des réseaux. «Creuser dans Dakar est très difficile, mais si vous parcourrez la ville, vous verrez des câbles partout qu’on veut dérouler pour changer, ça va prendre un, deux ans, mais notre but c’est d’arriver à donner la même électricité à tous les Sénégalais», s’est défendu le Dg de la Senelec, qui intervenait hier, lors d’une réunion de sensibilisation sur les opportunités qu’offre le Pse organisée par la Convergence des jeunes et étudiants diplômés du Sénégal (Cojed). «Le problème de la disponibilité de l’énergie est réglé et c’est ce qui nous permet de vendre au Mali et même à la Gambie, si j’arrive à m’entendre avec le ministre gambien, parce qu’il faut également payer», insiste-t-il.
Des Sénégalais se désolent que la Senelec vende du courant à un pays étranger, alors qu’une partie de la population reste sans électricité. A ce propos, précise M. Cissé, «l’électricité est un domaine un peu complexe. Nos centrales sont à Dakar pour l’essentiel, alors que les populations qui n’ont pas d’électricité se trouvent à l’intérieur du pays, souvent sur des zones frontalières. Et bien ce sont des réseaux de transport très chers qui permettent de les alimenter que nous n’avons pas encore. Et les lignes haute tension ne sont pas faites pour alimenter ces populations.» L’idée, c’est de mettre des kits solaires pour permettre à ces Sénégalais d’avoir accès à l’énergie. En attendant qu’on puisse construire des lignes de distribution, la société préfère exporter une partie de sa production, qui ne peut pas être stockée. «Je ne peux pas garder ici 100 Mw à Dakar dans l’attente que Salémata ait des lignes. En attendant, je vends au Mali, à la Gambie et même si la Guinée-Bissau en veut, je peux lui vendre un peu en attendant qu’on construise ces lignes qui permettent de donner aux sénégalais», déclare le patron de la Senelec. Heureusement que dans les contrats de vente d’électricité, il est stipulé qu’à chaque fois que de besoin, la Senelec, selon son Dg, peut arrêter de fournir aux étrangers pour satisfaire la demande nationale.
Emplois : La Senelec comptabilise 2 558 Cdi
«Nous sommes le premier employeur après l’Etat. Il y a beaucoup de sociétés qui afficheront 3 mille, 4 mille emplois. Mais ce sont des emplois saisonniers. J’ai comptabilisé il y a une semaine, 2 558 emplois Cdi (Contrats à durée indéterminée : Ndlr). Après l’Etat, Senelec est le premier employeur du pays. En deux ans, nous avons recruté au moins 600 jeunes Sénégalais : des cadres aux agents d’exécution et nous sommes en train de bâtir une plateforme pour démocratiser l’accès à l’emploi au niveau à la Senelec», a déclaré Mouhamadou Makhtar Cissé. Le Directeur général de la Senelec s’exprimait hier à l’atelier préparatoire du Pse-mobile organisé par la Convergence des jeunes et étudiants diplômés du Sénégal (Cojed). Galvanisant les jeunes de la Cojed, qui ont fait de lui leur parrain, M. Cissé indique qu’il y a des concours qui s’organisent et des recrutements qui se font sur dépôt de Cv. «La contrainte de l’emploi est telle que la demande est très forte et l’offre n’est pas à la hauteur…. Mais, nous avons 800 stages rémunérés par an, c’est énorme», a-t-il dit.
ksonko@lequotidien.sn
quand est ce que senelec cessera d’être la chasse gardée des enfants des travailleurs? aujourd’hui, si on est pas fils ou fille d’un agent, il est presque impossible d’être recruté dans cette boite, pourquoi?