Maladie inconnue des pêcheurs : Abdou Karim Sall soupçonne les algues d’être à l’origine

Alors que les résultats définitifs des analyses sont attendus pour révéler les causes exactes de la maladie inconnue qui affecte les pêcheurs, la piste d’une contamination de l’eau due aux algues semble se dessiner. C’est ce qu’a fait savoir ce vendredi le ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd). «L’équipe s’est rendu en mer précisément à 8 km du village de Ndayane pour effectuer des prélèvements (…) Des échantillons au nombre de dix ont été prélevés : deux concernant les poissons, quatre concernant l’eau de mer et quatre autres concernant les algues. Les analyses sont en cours et ne manqueront pas de révéler les causes exactes qui ont déclenché cette maladie», a fait savoir Abdou Karim Sall qui procédait, avec ses collègues Abdoulaye Diouf Sarr et Alioune Ndoye, à la visite du stade Ngalandou Diouf de Rufisque où 244 personnes victimes de la pathologie sont placées en isolement. «Nous avons des soupçons assez forts concernant l’origine algale de la maladie», a-t-il enchainé tout en demandant d’attendre pour être édifié pour de bon. «Ce sont des choses qu’il va falloir confirmer ou infirmer avec les analyses actuellement en cours», a ainsi prodigué Sall, qui a dans la lancée écarté la piste du virus pour cette pathologie. «Les premiers tests effectués par les services du ministère en charge de la Santé ont indiqué clairement que l’origine est loin d’être virale», a tenu à rassurer le ministre de l’Environnement, notant aussi qu’aucun cas de contamination n’a été enregistré à ce jour.
Président du quai de pêche et en charge volontairement des pêcheurs internés au stade Ngalandou Diouf, Pierre Mboup a remercié les autorités pour la diligence manifestée depuis l’apparition des premiers cas notés à Rufisque. Il a aussi fait savoir que la pathologie inconnue n’a juste là atteint que les pêcheurs utilisant des mono filaments. Un point de vue partagé par le ministre des Pêches et de l’économie maritime. «C’est un type de pêche qui est concerné, ceux qui ont les mono filaments», a soutenu Alioune Ndoye.
Au sujet d’une supposée contamination des poissons, il s’est montré rassurant en battant en brèche cette information pour l’heure infondée. «Les poissons déversés sur les marchés font l’objet d’analyses et de certification quant à leur caractère consommable», a-t-il soutenu. «Des analyses sont en cours certains ont commencé à parvenir. Les techniciens de la santé diront quelles seront les orientations définitives à prendre», a conclu le ministre des Pêches.