Malheureux Sénégalais ! Malheureux Sénégal !

Trop d’accidents sur nos routes! Trop de morts sur nos routes! Nos routes nous tuent. Beaucoup de mesures prises sans applications, et le mal persiste.
Si les milliers de morts du bateau «le joola» n’ont pas réussi à déverrouiller la porte de notre conscience pour nous pousser à changer nos habitudes irresponsables et assassines, alors je crois que ce ne sont pas ces morts sur nos routes qui permettront de trouver le code de déverrouillage.
Le Sénégal est frappé par un virus appelé indiscipline. Il est né dans les familles, s’est développé dans les quartiers avant de se propager dans la société. Et aujourd’hui, il est dans le rond central. Il est partout. Nous sommes tous en danger (soit on l’a, soit il est devant notre porte). Les autorités étatiques, malgré leurs piaillements, malgré leurs grondements, ne sont pas porteuses de l’antivirus, car elles sont elles-mêmes contaminés gravement. Les preuves:
-a-t-on appliqué la loi relative à l’interdiction des sachets plastiques ? (Ouvrez votre fenêtre, jetez un regard sur la rue et vous trouverez la réponse) – qu’a-t-on fait de la loi relative à la cigarette dans les milieux publics ?
Ce qu’il faut savoir (je ne l’apprends à personne, étant peut être le dernier à le savoir), c’est que Si on a des enfants indisciplinés, ils deviendront des jeunes indisciplinés puis des adultes indisciplinés, ensuite des vieux indisciplinés qui vont éduquer des enfants indisciplinés… ainsi de suite.
La famille est la cellule de base de toute société. On sait alors où trouver l’antivirus ; on n’a pas besoin d’appeler la cellule antiterroriste pour qu’elle nous envoie Jack Bauer.
Malheureux Sénégal! Malheureux Sénégalais !
Arona DIEME
Professeur au Cem Serigne Ablaye Fall Ndar ex Cem Keur Cheikh 2/ Diourbel.