«Une histoire est en train d’être écrite en Afrique en termes de dialogue.» Le représentant pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Centre indépendant de recherches et d’initiatives pour le dialogue (Cirid) en est convaincu. Car, explique Malick Mbaye, le Maroc a su résister au vent du Printemps arabe, qui a emporté avec lui beaucoup de régimes en faisant du dialogue une arme pour consolider son Royaume. Idem pour le Sénégal qui, rappelle toujours le représentant du Cirid, avec sa tradition d’échange légendaire, a initié une concertation nationale alors qu’il n’y a ni crise encore moins un conflit. D’ailleurs fort de ce constat, le Cirid a organisé hier un panel sur ce thème. Invitant des experts marocains et sénégalais autour du sujet : dynamique de dialogue en Afrique : exemple du Sénégal et du Maroc, le Cirid entend proposer ces 2 pays comme exemples dans ce domaine. C’est en ce sens qu’il faut comprendre la création du Prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique.
Créé en juin 2016, il récompense la personne qui s’est le plus engagée dans le dialogue en Afrique. «Macky Sall porte des valeurs positives mais le dialogue est un vecteur dominant pour le Président», a informé Marcel Mikila, le directeur exécutif du Prix. Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc a préféré retenir que «la paix appelle le dialogue». Faisant une communication sur le thème, Hamidou Kassé, qui a oublié sa fonction de ministre-conseiller, a soutenu que «la démocratie n’a pas comme commencement le conflit». L’ancien Directeur gé­né­ral du Soleil de rap­peler : «En République, il y a 2 manières de dialoguer. On peut le faire de manière révolutionnaire ou on peut choisir une réforme progressive pour maintenir l’équilibre. Le choix de Macky Sall est la 2ème option.» Avant d’informer que c’est le dialogue qui a donné le Pse parce que, d’après ses dires, Macky Sall aurait pris le programme de 8 candidats arrimés au Bby pour établir son Pse.
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