«Il y a un réel problème d’accès à l’information sur la gouvernance de l’eau. C’est un problème mondial. Faites une enquête à Grand-Yoff sur les raisons pour lesquelles le Sénégal a choisi Suez pour la gestion de l’eau, ils seront très peu à vous le dire. Il y a un problème d’informations, comme c’est le cas dans beaucoup de politiques publiques. C’est une faille chez la plupart des Etats qui ne discutent pas les choix de gouvernance. Quand ce n’est pas discuté, personne n’est informé et l’information, même si elle existe, reste quelque part dans un groupe très restreint. La presse a un rôle à y jouer. Il est évident qu’au Sénégal, il y a un réel problème d’information sur la gestion de l’eau. On ne sait pas qui est actionnaire de Sen’Eau, ni à combien s’élève le capital de Sen’Eau. Les parts annoncées, qui les occupe dans le privé national ? On ne sait pas. Pourquoi 2 ans après l’installation, on ne sait pas encore qui est dans le capital et quelle part lui appartient. La gouvernance de l’eau est très nébuleuse dans le monde.»