Mamoudou Wane, premier adjoint au maire des PA : «On n’entre pas à l’école pour se battre, mais pour apprendre»

Par Amadou MBODJI –
La violence notée ces temps-ci en milieu scolaire jusqu’à déboucher sur la mort de l’élève Cheikh Bamba Ndiaye, tué lors d’une bataille rangée après un match inter-classes, fait vraiment mal à Mamoudou Wane, 1er adjoint à la mairie des Parcelles Assainies. Lors de la journée dénommée «Je veux mon Bac» dont il est l’initiateur et qui portait sur une synthèse de philosophie animée par Pr El Hadji Songhé Diouf pour aider les élèves à préparer cet examen prévu le 29 juillet prochain, il n’a pas caché sa peine : «C’est regrettable, cette journée coïncide avec la mort tragique d’un élève, disparu suite à une bagarre. Nous avons beaucoup prié beaucoup pour lui», note le 1er adjoint au maire des Parcelles Assainies. Condamnant les violences notées ces temps-ci dans le milieu scolaire, M. Wane souligne que l’école doit être une zone pacifiée. Il dit : «C’est un lieu de socialisation. On y entre pour apprendre. On n’y entre pas pour se battre. On n’y entre pas pour de la violence.» Il compte sur la sensibilisation afin d’éradiquer le mal en relation avec les autorités qui «font un excellent travail en ce sens». M. Wane enchaîne : «L’éducation des élèves doit commencer à la maison. Les parents doivent surveiller ce que les enfants font dans les rues et dans le quartier, tout en ayant un œil sur leurs fréquentations. C’est extrêmement important que les élèves reviennent aux fondamentaux.»
Il faut noter que la prochaine journée de «Je veux mon Bac», prévue le 10 juillet, portera sur la littérature. Elle sera animée par Pr Assane Ndiaye, lauréat du Grand prix du chef de l’Etat pour l’éducation et primé parmi les enseignants du monde en 2019. Initiateur de ces rencontres, Mamoudou Wane explique ses motivations : «C’est une occasion de participer à la réussite des élèves», indique M. Wane. Cette «innovation» ravie Pr El Songhé Diouf : «C’est une nouveauté parce que ces activités se différencient de celles menées par les hommes politiques qui tournent autour des activités ludiques comme le sport. Rares sont ceux qui investissent dans l’éducation. C’est quelqu’un qui a compris que le politique doit être au service de sa communauté.»
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