Par Alioune Badara CISS – 

Les 13 personnes, arrêtées lundi lors de la manifestation des conducteurs de motos Jakarta contre les policiers du Commissariat de Saly, risquent d’être déférées au Parquet aujourd’hui. Elles ont été arrêtées et placées en garde à vue au Commissariat urbain de Saly Portudal pour organisation d’une manifestation publique «improvisée et non autorisée». Elles avaient improvisé une manifestation dans la commune de Saly pour dénoncer les tracasseries policières. Elles exigent l’arrêt des contrôles tous azimuts durant lesquels elles sont obligées de payer 6 mille francs «à chaque arrestation, sans parler de la fiche mairie qu’elles payent à la fin de chaque mois». En signe de protestation, ces personnes ont érigé des barricades et brûlé des pneus dans différentes artères qui mènent à Saly. La police a finalement réussi à circonscrire et étouffer cette manifestation qui a causé beaucoup de désagréments aux usagers.

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Finalement, 13 manifestants ont été interpellés et placés en garde à vue.
Ces derniers n’ont pas aussi épargné la mairie de Saly qu’ils accusent d’être complice avec les policiers pour les empêcher de travailler alors que la mairie encaisse chaque fin du mois leur argent. Des propos balayés d’un revers de main par les autorités. Selon elles, pour réglementer la circulation des vélos-taxis dans la commune de Saly et sur la base de l’arrêté du ministère chargé des Transports, il a été signé avec les conducteurs, une convention dans laquelle ils s’engagent à s’identifier à la mairie. «Ainsi moyennant 5000 F Cfa, il leur est remis un gilet et une plaque d’identification. Ils se sont engagés aussi à payer à la mairie une taxe journalière de 100 F Cfa ou 3000 F Cfa le mois. Mieux, pour leur sécurité, il leur est exigé le port du casque», notent-elles.

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Toutefois, le respect de ces mesures pose problème pour ces conducteurs de motos Jakarta. Ainsi, pour mettre en œuvre cette mesure, la police est mise à contribution pour des contrôles réguliers sur la voie publique durant lesquels il est vérifié si le conducteur porte un casque et dispose d’une plaque et d’un gilet qui permettent de l’identifier, mais malheureusement il y a beaucoup de récalcitrants. Cette identification des conducteurs de motos Jakarta est aussi à l’origine des opérations de contrôle qui se déroulent tous les vendredis. «Parce que les conducteurs sont souvent accusés d’être les auteurs de vols à l’arrachée dans la commune», assurent les autorités. Faux, rétorquent les conducteurs de motos Jakarta, ils ne sont pas fautifs, mais plutôt des personnes qui les ont infiltrés.
abciss@lequotidien.sn