Dans le circuit depuis des années, la réforme sur l’hydraulique rurale fait régir les travailleurs de la Sde, qui sont montés au créneau pour dénoncer aussi l’attitude de l’Etat «qui veut les exclure du processus».

Brassards rouges, sur les têtes, les biceps et les poignets. La colère des travailleurs de la Société des eaux était perceptible partout hier à la Maison des travailleurs Iba Ndiaye Diadji Csa. Unis comme un seul homme,  ces derniers veulent être impliqués dans les grands projets en cours de réalisation pour renforcer l’alimentation en eau. Surtout avec l’appel d’offres lancé par l’Etat pour la commercialisation et la distribution du liquide précieux. La Sde est  liée à l’Etat et la Sones par un contrat d’affermage pour assurer l’exploitation du service public de l’eau  depuis 1996. Le contrat qui lie les parties arrive à terme en fin 2018. De ce fait,  Elimane Diouf et ses camarades veulent être mêlés à ce processus. Dès lors,  ils exigent la prise en charge de leurs préoccupations dans la «nouvelle réforme du sous-secteur de l’hydraulique urbaine au Sénégal». Pour eux, sa réussite ne peut se faire sans la concertation, l’équité et la transparence. «Suite à une rencontre avec le Secrétaire général du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement le 28 septembre 2017 sur notre demande, nous avons transmis un mémorandum à toutes les autorités, mais nous sommes au regret de constater qu’aucune réaction de la tutelle n’est notée à ce jour», dénonce le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de la Société des eaux (Sat-Sde),  Elimane Diouf. Ces travailleurs estiment que l’Etat est dans une logique de les éloigner de la table des négociations. «Le ministère de l’Hydraulique poursuit son programme d’exclusion des syndicats dans ce processus, alors que les travailleurs restent les véritables acteurs pour l’atteinte des performances pour la réussite de la nouvelle réforme», constate Baba Ngom, sur un ton colérique, le visage ferme. Hormis l’implication, préserver les 5% du capital humain ou avoir plus est l’une de leurs préoccupations majeures.

Des conditions sociales décriées
Après l’Etat, c’est autour des autorités de la boite de subir les foudres des agents mécontents. Après avoir dénoncé l’attitude de la direction qui, au lieu de «  s’imprégner des conditions de travail, fait de la reconduction du contrat, sa principale priorité». Les syndicats dénoncent le non-respect des engagements signés en interne avec la Sde relatifs à «l’assurance maladie complémentaire et le fonds commun de placement». Pour se faire entendre, ils comptent, dans le cadre de la deuxième phase de leur plan d’action, déposer un préavis de grève en début de semaine prochaine

Stagiaire