Après la prière, la colère. La «Convergence taxawou donoy magoum lislam» en a marre des insultes contre les hommes religieux. Ils ont exprimé hier leur ras-le-bol lors d’une grande marche qui a quitté la grande mosquée de Dakar jusqu’à la Place de la Nation. Avec le soutien des organisations de la Société civile et d’autres personnalités politiques, la convergence a dénoncé le comportement des certains internautes qui se «sont permis d’émettre des graves insultes à l’égard des chefs religieux» comme Cheikh Amadou Bamba, Serigne Sidy Mbacké… «Il y a eu sur les réseaux sociaux des gens qui ont envoyé des audio pour insulter les chefs religieux sénégalais», regrette Serigne Mbacké Ndiaye.
Aujourd’hui, l’idée est de mettre en place un bouclier juridique comme l’article 80 du Code pénal qui protège le président de la République contre les offenses. Et certains citoyens se sont retrouvés en prison à cause de cet article jugé pourtant liberticide. En tout cas, la convergence lance un appel aux dirigeants politiques, particulièrement les députés, pour qu’ils «votent une loi qui protège les chefs religieux contre ces genres d’attaques». Que fait-on du délit d’outrage à un ministère de culte qui a valu à Assane Diouf son séjour en prison ?
En tout cas, les manifestants estiment que ceux qui s’attaquent aux chefs religieux ne visent pas réellement les religieux, mais plutôt la déstabilisation de notre pays. «Les terroristes ont tenté de déstabiliser les pays par tous les moyens. Ils n’en ont pas réussi. Aujourd’hui, ils passent par les confréries pour faire leur forfait», répètent-ils. Ils estiment que les «insulteurs» veulent «provoquer du terrorisme dans notre pays».
Stagiaire