A quelques jours du Conseil présidentiel sur l’emploi, les animateurs culturels se sont fait entendre hier. Rassemblés devant le ministère de la Culture et de la communication, ils réclament leur recrutement dans la fonction publique. Sur les pancartes des protestataires on pouvait lire «Recrutement des animateurs culturels», «Non au clientélisme politique au ministère de la Culture et de la communication», «Nous réclamons l’insertion des animateurs culturels dans la fonction publique». En présence des Forces de l’ordre venues assurer la sécurité devant les locaux dudit ministère et armées de grenades lacrymogènes, les manifestants ont exprimé leur désarroi à la presse. «Ce qui nous préoccupe c’est le recrutement de tous les animateurs culturels qui sont en attente, qui sont en chômage endémique. Aujourd’hui, nous sommes sortis pour crier notre ras-le-bol. Ces animateurs culturels sont sortis depuis 2016. Ils sont là et n’ont rien à faire. Ils sont en train de chômer. Nous disons non à cette injustice», déclare Ibrahima Diallo, porte-parole du Collectif des animateurs culturels qui se sont retrouvés au sein du Regroupement des diplômés sans emploi. Poursuivant leur argumentaire, ces animateurs culturels estiment qu’ils «ne vont pas cautionner qu’au moment où ils sont formés à la bonne école et en train de chômer, il y a des cartouchards qui sont dans ce ministère grâce à un clientélisme politique». «Maintenant, c’est le Président Macky Sall qui est notre interlocuteur parce que le ministre fait la sourde oreille. Ça suffit maintenant. Le président de la République a donné le feu vert en disant qu’il va faire un recrutement massif dans la fonction publique. C’est le moment de nous faire entendre en disant que nous sommes là», argumente le porte-parole des animateurs culturels. Le Collectif des éducateurs spécialisés du Sénégal a aussi pris part à cette manifestation organisée par le Regroupement des diplômés sans emploi pour exiger son recrutement dans la fonction publique. La manifestation s’est terminée sans le moindre incident.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn