Le président de l’Am-Fit a dénoncé dans un communiqué, la répression contre le Peuple et l’incitation à la violence. Dans la même veine, Sanoussi Diakité a appelé à l’apaisement et demande à Macky Sall de renoncer à une troisième candidature.Par Dieynaba KANE – 

Face à la montée de la violence dans le pays, les appels au calme se multiplient. L’Alliance des mouvements pour la force et l’intensité du travail (Am-Fit) «dénonce toute répression contre le Peuple et toute incitation à la violence, et appelle à la défense de nos acquis démocratiques, patrimoine historique du Sénégal». Dans un communiqué, Sanoussi Dia­kité, président dudit mouvement, considère «que la situation délétère à laquelle le Sénégal fait face est rendue possible par les dérives autoritaires et liberticides du gouvernement, l’abandon par le Président Macky Sall de la voie qui a fondé le choix porté sur lui par le Peuple sénégalais, aggravée par son mutisme sur sa candidature à un 3ème mandat et par l’acharnement contre un opposant, en l’occurrence Ousmane Sonko». Poursuivant ses propos sur les causes ayant conduit à cette situation, il ajoute : «Le verdict de la Chambre criminelle du 1er juin 2023, lavant Ousmane Sonko de toute culpabilité du chef d’accusation de viols et menaces de mort, montre qu’il était possible d’éviter au pays de vivre les terribles évènements que nous connaissons.» Par conséquent, fait savoir M. Diakité, «toute entrave juridico-politique à la participation de Ousmane Sonko aux élections de 2024 serait injuste et préjudiciable à notre démocratie et à la paix sociale». D’après lui, «la responsabilité du gouvernement en est pleine et entière».
En outre, l’Am-Fit dit être «convaincue que les scènes de saccage et de destruction de biens, ainsi que le pillage de magasins de denrées, loin d’exprimer un engagement politique, reflètent la frustration, le désœuvrement et le profond dénuement de la jeunesse pour qui le gouvernement est incapable de trouver du travail pour une insertion professionnelle viable et durable».
Pour mettre fin à cette crise, elle «appelle vivement à l’apaisement du climat, à la fois de la part de M. Ousmane Sonko, en tant que réalité politique ma­jeure, et du Président Macky Sall, en tant que président de la République». Dans la même dynamique, les membres de ce mouvement mettent en garde «contre les conséquences incalculables et impossibles à maîtriser de l’installation dans notre pays, d’un climat d’insécurité et de peur qui ne profitera qu’aux criminels, et dont le Peuple subira un lourd tribut». Insistant sur la nécessité de veiller à l’apaisement, ils soutiennent qu’il «permet le discernement, et le discernement permet le choix en toute souveraineté, par la voie exclusive des urnes». Et de conclure : «L’Am-Fit rejette toute autre forme de conquête du pouvoir. Le Peuple doit s’exprimer par la voie des urnes, librement et sereinement, et choisir celui qui doit présider à sa destinée, sans intimidation, sans manipulation, sans violence. La violence est l’arme des ignorants et des arrogants.»
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