Le président sortant de l’Itie recommande la poursuite des réformes dans le secteur des industries extractives. Mankeur Ndiaye a émis ce vœu lorsqu’il passait le témoin à son successeur Awa Marie Coll Seck qui dirige désormais cette organisation.
Le pays pourra se conformer pleinement à l’exigence 2.5 de la norme Initiative dans la transparence des industries extractives (Itie) d’ici janvier 2030. C’est la conviction du président sortant de l’organisation. Cependant, souligne Mankeur Ndiaye, la mise en œuvre de la norme impose de nombreux défis. Pour s’en sortir, il propose de renforcer l’intégration de l’Itie dans les dispositifs de fonctionnement des administrations sénégalaises pour simplifier de processus de production de données. «Au moment de partir, je fais le vœu que le comité poursuive sa vision d’impulser les réformes du secteur extractif afin de maintenir durablement la place qui est la sienne dans l’échiquier institutionnel de la gouvernance des ressources pétrolières, minières et gazières», a dit M. Ndiaye alors qu’il passait le témoin à son successeur à la tête de l’Itie jeudi dernier.
Il recommande également d’adapter le cadre juridique et institutionnel afin de créer les conditions optimales de mise en œuvre de la divulgation de la propriété réelle ainsi que la création d’un système de gestion des revenus, notamment ceux issus de l’exploitation gazière et pétrolière. M. Ndiaye conseille également de renforcer les capacités du comité national de l’Itie et des autres acteurs en rapport avec le développement de l’industrie pétrolière et gazière afin d’influencer la qualité du débat et de promouvoir la redevabilité. «Sur ce point, il sera nécessaire d’augmenter les moyens d’intervention du comité national afin de garantir la pérennité du processus», a dit M. Ndiaye, nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la République centrafricaine.
Il a également souhaité que les capacités du secrétariat technique soient renforcées en ressources humaines en vue de mieux appuyer le comité dans ses activités de mise en œuvre de la norme Itie Sénégal.
La nouvelle présidente de l’Itie estime qu’il est possible de faire du Sénégal un pays qui pourra bénéficier de son industrie extractive. «J’ai visité beaucoup de pays. J’ai vu que quand il n’y a pas de transparence, il y a beaucoup de problèmes. Nous aimons beaucoup notre pays. Je pense qu’ensemble nous arriverons à en faire un havre de paix», s’est exprimée Awa Marie Coll Seck.
Elle souhaite placer son action dans la continuité de son prédécesseur pour consolider les acquis, mais également pour mériter la validation du Sénégal qui est le premier pays africain à avoir eu cette norme validée avec une note de satisfaction. «Il n’est pas question que nous reculions. Il faut que nous allions de l’avant et nous allons continuer le travail. Il y a beaucoup de projets en cours», a dit l’ancien ministre de la Santé.
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