Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye a exposé, mercredi, devant le Conseil de sécurité de l’Onu, les nouveaux défis dans le domaine de la paix et de la sécurité en Afrique, citant l’extrémisme violent, la cybercriminalité et la sécurité maritime. M. Ndiaye prenait part à un débat public axé sur le thème : «Le renforcement des capacités africaines dans le domaine de la paix et de la sécurité.»
Dans une déclaration dont copie est parvenue à l’Aps, le ministre des Affaires étrangères a insisté sur «les résultats tangibles des opérations menées par la Cedeao dans la résolution de plusieurs crises (…) au Liberia, en Guinée-Bissau et en Gambie».
Selon lui, ces résultats «attestent du rôle crucial que les organisations sous régionales africaines peuvent jouer dans la promotion de la paix sur le continent».
«Toutefois, a-t-il noté, les leçons apprises, notamment dans les transitions des opérations de paix de l’Ua vers des opérations de maintien de paix de l’Onu, montrent les limites des organisations africaines sur les plans logistique, opérationnel et capacitaire.»
Le ministre a fait part de «la complexité des nouveaux défis dans le domaine de la paix et de la sécurité, en particulier en Afrique, avec la montée de l’extrémisme violent, la prolifération des groupes terroristes qui se nourrissent d’activités criminelles en tous genres, tout en usant d’outils et de procédés sophistiqués».
Mankeur Ndiaye a aussi évoqué «la cybercriminalité qui menace aussi bien la souveraineté des Etats que la sécurité des populations». «Avec plus de 20 000 attaques enregistrées par année en Afrique, la cyber sécurité constitue un défi majeur qui mettra à rude épreuve nos capacités à faire face aux procédés ingénieux et sophistiqués de leurs auteurs», a-t-il alerté. La sécurité maritime est un autre défi majeur qui doit recueillir l’attention du Conseil de sécurité de l’Onu, a estimé le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.