La Conférence ministérielle internationale sur la protection des enfants dans les conflits armés, qui se tient présentement à Paris, dévoile une atroce réalité. Ils sont souvent pris au piège dans des conflits qui déchirent plusieurs pays africains. Man­keur Ndiaye dit insister sur «l’action de la communauté internationale dans la lutte contre l’enrôlement des enfants et l’utilisation de ces derniers comme «bouclier humain», à travers les établissements scolaires et hospitaliers. Ils ont contribué à prévenir le recrutement et l’usage illégaux des enfants, à faciliter leur libération des rangs des forces armées et groupes armés et à permettre leur réinsertion sociale». L’en­ga­gement de la Com­munauté internationale a permis de réduire «drastiquement le nombre d’enfants enrôlés dans les rangs des armées.» «En effet, 115.000 enfants ont été démobilisés depuis 2.000 dont 65.000 du­rant la décennie qui a suivi l’adoption des Engagements et Principes directeurs de Paris, selon l’Unicef», se félicite le ministre des Affaires étrangères, qui estime néanmoins que le défi reste de taille en raison de l’émergence de nouveaux conflits, de l’existence de crises latentes et surtout de l’acuité croissante de l’action des groupes terroristes. «En réalité, les enfants continuent de faire l’objet de meurtre, de mutilations, de re­cru­tement, de violences se­xuelles, d’attaques en raison des frappes dirigées contre des écoles ou des hôpitaux, du déni d’accès de l’aide humanitaire et d’enlèvements.» Ainsi, selon l’Uni­cef, des dizaines de milliers d’enfants de moins de 18 ans sont toujours enrôlés par les forces armées et groupes armés.
Stagiaire