Par Amadou MBODJI – 

L’école sénégalaise rejette toute responsabilité sur le manque d’éducation noté ces derniers temps chez les enfants et surtout dans le milieu scolaire. Avec  la rentrée des classes, l’éternelle question de l’éducation des enfants, plus particulièrement des élèves, amène à s’interroger sur le rôle de  l’école et celui que les enseignants devraient jouer pour aider les élèves à adopter la bonne tenue. Alfred Quénum, coordonnateur de l’institut Sainte Marie Post Bac, de laisser entendre que c’est aux parents de prendre en charge l’éducation de leur progéniture. Le rôle de l’école «est d’accompagner les parents». «Aujourd’hui, nous ne pouvons pas être à la place des parents. Nous sommes là pour accompagner les parents dans les projets qu’ils ont avec leurs enfants, les aider à être dans le calme, leur donner un enseignement de qualité, leur permettre d’être épanouis dans leur formation», confie M. Quénum, qui s’exprimait samedi dernier en marge de la rencontre avec les parents.
L’instruction et l’éducation sont deux termes qui se rapprochent mais qui se différencient. Si l’instruction renvoie au savoir, l’éducation renvoie à la bonne tenue. Aujourd’hui l’éducation est de plus en plus remise en cause et s’illustre partout par «des écarts de comportement». L’opinion continue d’être bouleversée par une vidéo devenue virale où des élèves d’un établissement scolaire manifestaient l’année dernière leur joie d’aller en vacances en déchirant et piétinant leurs outils scolaires et en renversant les tables-banc.
Ancien ministre sous le régime socialiste, André Sonko ne veut pas d’une quatrième vague du Covid-19. C’est ainsi qu’il prie pour que la «tendance baissière», notée ces temps-ci par rapport à la pandémie, soit la fin du Covid-19 qui, selon lui, a fortement impacté le secteur de l’Education et plus particulièrement les Cours Sainte Marie de Hann dont il est le directeur. Les parents de cet établissement l’ont ressenti au point d’en parler avec les responsables de l’établissement pour que pareille situation ne puisse plus se reproduire. «Nous nous excusons pour les désagréments qui ont été constatés et qui ont été soulignés par rapport au transport (des élèves de l’école durant l’année scolaire). Et sans Covid-19, Dieu sait qu’on n’en serait pas là. Covid-19 nous a beaucoup freinés dans notre élan de rénovation et d’adaptation», a tenté de se justifier M. André Sonko face à un parterre de parents dont les enfants ont dû rater leurs cours à cause des bus qui souvent tombe en panne. Les responsables de l’établissement promettent d’y remédier.
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