Legs-Africa déplore «les arrestations de citoyens dans l’exercice de leur droit constitutionnel de se réunir et de manifester, l’abus au niveau de certaines mesures spéciales liées à la riposte Covid». Face à cette situation née de l’interpellation de Ousmane Sonko, cette Ong «appelle à plus de retenue et de dépassement de la part des responsables en charge de la sécurité publique et aux responsables politiques concernés dans cette affaire». Dans la même veine, elle fustige aussi le «nivellement par le bas du débat public, tendant à transformer l’espace public en une sorte d’arène, avec des oppositions de plus en plus radicalisées et des parti-pris suivant des logiques à l’encontre de la République et du commun vouloir de vivre ensemble».
Dans le document, le président de Legs-Africa, Elimane Kane estime que dans «des moments où des pans importants de la communauté sont en conflit, seule la justice reste maîtresse du jeu et garante de la stabilité». M. Kane appelle ainsi l’institution à «assumer pleinement sa posture de pouvoir indépendant». Cela, soutient-il, afin de «se donner les moyens légaux et légitimes d’arbitrer le conflit social et de maintenir l’équilibre des pouvoirs et la stabilité sociale». Dans ce cadre, Legs-Africa «invite à ce que le droit soit prononcé, en protégeant la dignité inaliénable des deux parties concernées dans cette affaire».