«Le président de la République, Macky Sall, va inaugurer l’autoroute Ilaa Touba le 31 décembre 2018», a annoncé hier, le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane, lors d’une visite des chantiers autoroutiers Aibd-Mbour-Thiès et Ilaa Touba.

Les pèlerins du Grand Magal de Touba peuvent afficher le sourire. «A partir du mois de novembre 2017, les fidèles qui viendront au Magal pourront, à partir de Dakar, prendre l’autoroute, contourner Thiès et sortir sur le PK 10 et reprendre la Rn3 pour aller sur Touba», a annoncé, hier, Mansour Elimane Kane. En visite au niveau des chantiers autoroutiers Aibd-Mbour-Thiès et Ilaa Touba pour s’enquérir de l’état d’évolution desdits travaux, le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, en compagnie du ministre de l’Industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye et du porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, note qu’à ce jour, «84% du terrassement sont terminés sur l’autoroute Ilaa Touba. De même, 42% des ou­vra­ges hydrauliques sont déjà terminés, avec 20 forages déjà en action dans les localités traversées par l’autoroute. Et en ce qui concerne les ouvrages d’arts, 61% des travaux sont aussi terminés. Il faut se féliciter de ce résultat qu’on a pu obtenir en changeant la façon de travailler». Il explique  que «le projet Ilaa Touba est composé de trois sous-projets, qui ont tous démarré en même temps. Celui de l’autoroute Thiès-Bambey, Bambey-Diourbel et Diourbel-Touba. Sans cette façon de travailler, on ne pourrait pas arriver à ce niveau d’exécution».  A ce rythme, dit-il, «deux projets livrables sont à l’horizon. Le premier projet qui sera livré en novembre 2017, concerne deux échangeurs: celui de Thiès-Sud qui va connecter Ilaa Touba à Thiès-Aidb et celui de Thiès-Nord, le Pk 10, avec 10 km d’autoroute terminés. Dix km d’autoroute terminés, c’est l’équivalent, à peu près, de 100 km de route normale». Le deuxième projet, non moins important, estime le ministre, «c’est l’autoroute avec son système de vidéosurveillance et ses gares, qui sera livré le 31 décembre 2018,  clé en main».

20 forages mis à la disposition des populations
En outre et au-delà, Mansour Elimane Kane est revenu sur  l’apport de l’entreprise chinoise, China Road and brigde corporation (Crbc), en charge des travaux d’exécution de l’autoroute Thiès-Touba. Et c’est pour dire qu’elle a mis à la disposition des populations locales 20 forages. Egalement, «elle a mis à la disposition du Sénégal 15 bourses d’études supérieures au bénéfice d’étudiants qui vont séjourner en Chine pendant 5 ans». En plus de ce «développement humain», Crbc a mis aussi, à la disposition du ministère des Infrastructures un laboratoire d’études qui va permettre, selon M. Kane, au Sénégal d’avoir bientôt, les moyens de vérifier la qualité de ses routes. S’agissant de la concession relative au  péage, une fois l’autoroute terminée, il fera savoir que l’Etat est en train de faire l’étude. «Il y a plusieurs variantes. Il y a une variante qu’on connait déjà, celle d’Eiffage. On peut continuer dans la même dynamique avec d’autres acteurs ou le même acteur. On peut aussi prendre le péage, nous-mêmes. Dire qu’on ne fait pas  de concession, on va créer la société des autoroutes du Sénégal qui pourra s’occuper en ce moment du péage et qui pourra aussi investir pour d’autres autoroutes», explique M. Kane. Sur la même lancée, le ministre des Infras­truc­tures fera noter qu’une «autoroute à péage, ce n’est pas une alternative ; c’est une option. A chaque fois qu’on a fait une autoroute, c’est qu’il y a une route nationale à côté. Donc, les gens peuvent prendre la route nationale et ne rien payer, mais d’autres qui sont pressés et qui veulent la sécurité et le confort peuvent payer un peu plus pour prendre l’autoroute. C’est cela la définition du péage. Et cet argent servira à maintenir l’autoroute qu’on a développée». Et de  se féliciter de la vison de Mac­ky Sall, qui fera du Sénégal, le seul pays en Afrique de l’Ouest, qui disposera en 2019, de 230 km d’autoroute. Pour dire, selon lui, le Sénégal «va servir d’exemple même dans la sous-région et, à terme, l’Etat ne va plus décaisser de l’argent pour financer les autoroutes, mais ce sont les autoroutes, elles-mêmes, qui vont financer d’autres autoroutes, et c’est ça l’émergence».
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