La note hebdomadaire sur l’impact de la Covid-19 sur le marché boursier pour la semaine du 11 au 14 mai 2020, fait état d’un bilan négatif sur les places boursières.
Sur le marché financier régional par exemple, «les valeurs cotées ont globalement connu une contre-performance, illustrée par le repli de 0,46 % du Brvm composite, indice synthétique de l’ensemble du marché. Toutefois, l’indice Brvm 10, constitué des dix (10) valeurs les plus actives de la cote, a réalisé un gain appréciable de 0,38 % sur la période».
Selon la Bourse régionale des valeurs mobilières, «le titre Sogb, toujours plombé par la faiblesse des cours du caoutchouc et de l’huile de palme, a reculé de 5,29 % sur la semaine. Il est suivi du titre Nsia Banque Ci (Côte d’Ivoire), qui a perdu 9 %, sans qu’aucun évènement particulier ne semble justifier cette évolution baissière». Par ailleurs mentionne le document, «les investisseurs continuent de sanctionner la valeur Uniwax Ci qui a reculé de 9,31 %, en lien avec la dégradation de sa performance financière sur le 1ertrimestre de l’année, qui a vu son chiffre d’affaires et son résultat d’exploitation dégringoler respectivement de 16% et de 70%. Bolloré Transport & Logistics Ci effectue une nouvelle incursion dans ce flop 5, avec une chute hebdomadaire de 19,17%. Après avoir atteint son plus haut niveau de l’année à la fin du mois de février, le cours du titre s’est effondré de 28,6 %. Les investisseurs semblent anticiper un impact important de la pandémie sur les activités de la société». La Brvm de préciser que «la plus forte baisse de la semaine a été réalisée par le titre Boa (Bank of africa) Bénin, qui enregistre un net repli de 21,79 % de son cours. Cette lourde chute semble être due à des prises de bénéfices opérées par les investisseurs suite à la hausse de près de 17 % engrangée au cours du mois d’avril».
S’agissant des perspectives économiques dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la Brvm renseigne que «le retour progressif à la normale suit son cours. Ainsi en Côte d’Ivoire, à la suite d’un Conseil National de Sécurité tenu le 14 mai, plusieurs mesures restrictives ont été assouplies. Le couvre-feu, imposé depuis la fin mars, a été levé tandis que la limite aux rassemblements a été portée à 200 personnes au lieu de 50 auparavant. En parallèle, les Etats continuent de préparer leurs plans de ripostes via des levées de fonds sur le marché des titres publics. La Côte d’Ivoire a effectué sa troisième émission de «Bons sociaux Covid-19», pour un montant de 175 milliards de francs Cfa. Elle a été suivie du Niger qui a levé 110 milliards de francs Cfa pour sa première émission, et du Togo pour 108 milliards de francs Cfa».
L’Agence Umoa-titres annonce que pendant le deuxième trimestre 2020, les Etats de l’Uemoa ont décidé de lever un montant de 1675 milliards de francs Cfa sur le marché des titres publics. Sur ce montant, 770 milliards seront émis sous forme de Bons assimilables du trésor (Bat) et 905 milliards de francs Cfa sous forme d’obligations assimilables du Trésor (Oat).
D’après l’agence, la Côte d’Ivoire arrive en tête des émetteurs avec des prévisions s’élevant à 475 milliards au cours du deuxième trimestre 2020. Le Sénégal avec des prévisions de 350 milliards occupe la deuxième marche. Viennent ensuite respectivement le Bénin, 235 milliards de francs Cfa, le Mali, 195 milliards, le Burkina Faso, 185 milliards, le Niger, 125 milliards, le Togo, 75 milliards et la Guinée-Bissau, 35 milliards de francs Cfa.
Au cours du premier trimestre, les Etats ont levé un montant total cumulé de 1331 milliards de francs Cfa sur le marché des titres publics de l’Union.
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