En 2023, les ventes aux enchères d’œuvres d’art dans le monde ont atteint 14,9 milliards de dollars, soit une baisse de 14% par rapport à 2022. Le bilan du rapport annuel de la société Artprice, publié ce mercredi 6 mars, s’avère tout de même positif : le marché de l’art tourne à plein régime, notamment pour les artistes femmes, et ce, principalement grâce aux ventes en ligne, qui ont établi un record. Si les ventes aux enchères baissent pour la plupart des pays, la Chine fait figure d’exception. Elle est le seul pays parmi les cinq premières puissances du marché de l’art -qui totalisent 89% du résultat mondial- à enregistrer une hausse. Pourtant, le marché américain reste leader avec plus de cinq milliards de dollars de ventes, devant la Chine et le Royaume-Uni, suivis de près par l’Inde.
En parallèle, le rapport annuel insiste sur les performances des artistes femmes. Le nombre de transactions les concernant a triplé en dix ans. Par ailleurs, pour la deuxième année consécutive, la plasticienne japonaise, Yayoi Kusama, se hisse parmi les dix artistes les plus performants du monde, toutes périodes de création confondues -juste entre René Magritte et Gustav Klimt.
Montée en puissance du numérique
Le marché de l’art a basculé sur internet, avec une hausse de 285% des transactions en ligne. Depuis la pandémie, la dématérialisation s’est accélérée, le Covid-19 contribuant à élargir considérablement le cercle des acheteurs. Ces derniers dont l’âge moyen est passé de 60 à 40 ans, préfèrent les enchères en ligne, au détriment des ventes en salle qui sont vouées à disparaître. Autre phénomène marquant : le retour des certificats Nft, ces sortes de titres de propriété d’œuvres d’art numériques. Après avoir enregistré une chute spectaculaire en 2022 suite au krach des cryptomonnaies, ce marché des Nft rebondit pour atteindre 23 millions de dollars, soit une hausse de 64%.
Rfi