En 2021, les échanges ont augmenté de 60% par rapport à 2020, dopés par les Nft, les œuvres numériques. Le crypto-art n’est pas une nouveauté, mais la pandémie a bousculé les pratiques, et accéléré la dématérialisation du marché de l’art. Pendant deux ans, «la crise sanitaire a accéléré de manière spectaculaire, la dématérialisation du marché de l’art. 87% des 6300 maisons de vente suivies par Artprice disposent désormais de tout le back-office pour faire des enchères en ligne», dit à l’Afp Thierry Ehrmann, à la tête de cette société, leader mondial de l’information sur le marché de l’art. Les ventes d’œuvres numériques ont explosé en 2021.
Le premier Sms de l’histoire, transmis par l’opérateur Vodafone le 3 décembre 1992, a ainsi été vendu aux enchères en décembre dernier, pour 107 000 euros. Avec 111 240 lots vendus dans le monde (artistes nés après 1945, peintures, sculptures, installations, dessins, photographies, estampes, vidéos, Nft…), «l’art con­temporain pèse désormais 20% du marché contre 3% en 2000», précise-t-il. Avec 40 % du total des ventes mondiales, la Chine en est devenue le leader mondial, devant les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Cela alors que Londres enregistre une baisse de ses ventes, les premiers effets du Brexit se traduisant par le report de ventes de Londres vers Paris. Avec 91 699 œuvres vendues, la France se place en deuxième position après les Etats-Unis, mais elle reste à la quatrième place en termes de total cumulé des ventes, dépassant pour la première fois le milliard de dollars. Autre phénomène marquant, c’est l’arrivée massive d’artistes du continent africain, sur le marché de l’art contemporain. Le peintre ghanéen, Amoako Boafo, est devenu le deuxième artiste africain le plus coté au monde.
Rfi