Pour une application intégrale des accords signés le 10 mai dernier avec l’Etat et la résolution d’autres questions subséquentes, les membres de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) «And gueusseum», qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl, ont organisé une marche nationale ce samedi 27 août, à Thiès.Par Cheikh CAMARA –
Après le 3 septembre, date d’expiration de leur préavis de grève, le président de l’alliance And gueusseum, Mballo Dia Thiam, et ses camarades, qui envisagent une jonction avec les travailleurs des collectivités territoriales pour un mouvement de grève les 21, 22 et 23 septembre, se réservent le droit de dérouler leurs plans d’actions à travers des grèves, sit-in ou marches. Les cinq syndicalistes exigent «la généralisation à tous les agents de santé, de l’indemnité de logement qui nous a été accordée, conformément au protocole d’accord» et disent devoir, «aux termes de l’accord, jouir, pour la première fois, d’une indemnité de logement de 100 mille F Cfa dont 50 mille immédiatement, 25 mille en 2023 et 25 mille en 2024». En plus d’une «hausse de la prime de risque de 50 mille à 75 mille F Cfa, et des indemnités spécifiques à certaines spécialités». Déçus d’avoir constaté qu’«au moment de l’application, seules les blouses blanches ont été prises en compte, au détriment des administrateurs et des contractuels», Mballo Dia Thiam et ses camarades se disent «étonnés» que «le Président Macky Sall soit généreux, le ministre des Finances soit dans les dispositions» alors que «le ministère de la Santé traîne les pieds». Aussi d’exiger «l’harmonisation des augmentations des salaires aussi bien pour les contractuels des hôpitaux que pour ceux des programmes de santé, des administratifs, des chauffeurs et des personnels des collectivités locales, pour ne pas dire territoriales».
L’Alliance des syndicats autonomes de la santé And gueusseum a évoqué un certain nombre de griefs relatifs au «remboursement des dettes dues aux hôpitaux par l’Agence de la Cmu», à «l’affectation jugée «arbitraire» d’un responsable syndical à Ourossogui» et «la réhabilitation du bâtiment abritant le poste de santé de Fadial, qui menace ruine». Aussi de se préoccuper du «contrat entre l’hôpital de Mbour et l’agence Polimed» et de «l’érection d’un hôpital de niveau 3 à Mbour, en raison de sa position sur un «axe accidentogène»». And gueusseum, évoquant par ailleurs l’arrêt des soins et la fermeture de l’hôpital Le Dantec, pour cause de reconstruction, salue le déménagement, malgré certains impairs, des services dudit hôpital dans les sites retenus. Mballo Dia Thiam se réjouit d’autant plus de «l’impérieuse nécessité de la délocalisation de Le Dantec» que cela pourrait éviter d’«autres situations macabres du genre de celles regrettables et récurrentes vécues à Linguère, Louga et tout récemment à Tivaouane».
Liberté pour Fodé Dione
A travers cette marche qui avait une double vocation, l’Alliance des syndicats de la santé And gueusseum, même si elle s’est réjouie de la libération provisoire de la sage-femme, Awa Diop, et l’aide-infirmière, Coumba Mbodj, qui ont été emprisonnées à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès dans l’affaire des 11 nourrissons morts tragiquement dans l’incendie du service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, ne manque pas toutefois de plaider pour que «le chef de la Division de la maintenance, Fodé Dione, qui les avait rejointes en prison une dizaine de jours après leur arrestation, puisse bénéficier de la même faveur et obtenir une liberté provisoire en attendant un procès».
Correspondant