Le marché interbancaire de l’Union économique et monétaire-ouest africaine (Uemoa) a enregistré une hausse du volume des transactions au cours du mois de janvier 2019.
Le volume moyen hebdomadaire des opérations interbancaires, toutes maturités confondues, s’est établi à 464,8 milliards en janvier 2019, contre 463,9 milliards de francs Cfa en décembre 2018, soit une hausse de 0,2%. C’est du moins ce qui ressort du Bulletin mensuel des statistiques du mois de janvier 2019 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Ainsi, note le document, «le taux moyen pondéré de ces opérations est ressorti à 5,17%, contre une réalisation de 5,22% un mois plus tôt. Sur le marché à une semaine, le volume moyen des opérations a augmenté de 2,3% pour s’établir à 358 milliards avec une orientation à la baisse du taux d’intérêt moyen sur ce guichet qui est ressorti à 5,16%, contre 5,25% le mois précédent». En outre, informe la Bceao, «les données de l’enquête sur les conditions de banque laissent apparaître une hausse des taux d’intérêt débiteurs au cours du mois de janvier 2019. Hors charges et taxes, le taux moyen calculé à l’échelle de l’Union est passé de 6,76% en décembre 2018 à 7,10% en janvier 2019. Quant au taux moyen de rémunération des dépôts à terme de la clientèle, il est ressorti à 5,82% en janvier 2019, contre 5,68% le mois précédent».
Au titre du marché monétaire régional, mentionne le Bulletin, «le montant moyen des soumissions sur le guichet hebdomadaire des adjudications est passé de 4.062,2 milliards en décembre 2018 à 4.481,5 milliards en janvier 2019, soit une progression de 10,3%. S’agissant du montant moyen retenu au terme des adjudications du mois sous revue, il est ressorti à 3.350 milliards, stable par rapport au mois de décembre 2018. Le taux moyen pondéré sur le guichet hebdomadaire est ressorti à 4,50% en janvier 2019, contre 4,36% le mois précédent».
Concernant l‘indicateur du climat des affaires dans l’Union, il «s’est établi à 101,9 en janvier 2019, contre 100,9 en décembre 2018, au-dessus de sa tendance de long terme, traduisant ainsi une opinion globalement favorable des chefs d’entreprise sur l’orientation de la conjoncture dans l’Uemoa».
Au sujet de la production industrielle, le document de la Bceao indique qu’elle a «augmenté de 1,5% en janvier 2019, en glissement annuel, après une hausse de 3,9% en décembre 2018.
Quant à l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail, il a progressé de 2%, en rythme annuel, après une augmentation de 5,6% notée le mois précédent. L’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands est ressorti en hausse de 2,7% en janvier 2019, contre 7,7% en décembre 2018».
L’indice harmonisé des prix à la consommation (Ihpc 2014), de son côté, «a progressé, en glissement annuel, de 1,1% à fin décembre 2018, après une réalisation de 1% le mois précédent. La légère accélération du rythme de progression du niveau général des prix est imprimée pour l’essentiel par la composante ‘’Alimentation’’, dont la contribution à l’inflation totale est ressortie à une hausse de 0,1 point de pourcentage à fin décembre 2018 contre un recul de 0,1 point de pourcentage un mois plus tôt». L’augmentation des prix des produits alimentaires s’explique, d’après le document, «principalement par le renchérissement des produits de la pêche ainsi que des légumes frais, notamment au Sénégal et au Togo, en rapport avec la baisse de l’offre. La hausse du niveau général des prix à la consommation a toutefois été atténuée par une moindre progression des prix de la fonction ‘’Logement’’, en liaison avec des effets de base observés en décembre 2017 en Côte d’Ivoire, où un renchérissement des loyers avait été enregistré».
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