Les caravaniers africains ont organisé une marche dimanche passé à l’étape de Kolda, pour dénoncer les accords signés à Glasgow, en Ecosse, par des chefs d’Etats africains, dans le cadre de la Cop 26. Moussa Coulibaly, chargé de la communication de la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau ouest-africaine (Cglte-Oa), ne cache pas sa déception : «Au niveau international, ils veulent modifier l’article 6 de l’Accord de Paris, pour que nos terres soient des monnaies de change du carbone. Pour ça, on a fait une marche à Kolda et remis notre déclaration au Gouverneur.» Il poursuit : «Notre terre est notre vie, elle ne saurait être une terre d’échange monétaire contre le carbone.» Abdoulaye Cissé, responsable d’une organisation de la Société civile à Kolda, rajoute : «Nous avons voulu prendre le contrepied de nos chefs d’Etat qui, à Glasgow, concernant la Cop 26, ont accepté de signer un accord pour utiliser nos terres pour la séquestration du carbone que dégagent les pays riches. Cet accord n’engage que leurs seules personnes. Ce sont des décisions illégitimes, impopulaires. Nos terres ne sont pas à vendre, elles ne sont pas à hypothéquer. Nos parents nous ont légué ces terres, que nous avons le devoir de conserver pour les prochaines générations. Nous voulons vivre dans un continent sain et l’Europe doit comprendre qu’il ne peut pas continuer à considérer l’Afrique comme une poubelle internationale.»