Par D. KANE –
Le décès controversé de Mamy Doura Diallo en couches au Centre de santé de Koudougou continue à susciter des réactions. En visite à Touba dans le cadre des préparatifs du Magal, Marie Khémesse Ngom Ndiaye s’est montrée claire dans sa réaction tout en regrettant ce décès maternel : «Il s’agit d’une femme qui est décédée en couches que nous regrettons. Aujourd’hui, la Justice est là-dessus. Nous ne pouvons que nous incliner sur la mémoire de notre sœur et prier pour que le Bon Dieu l’accueille dans son Paradis céleste.» Elle enchaîne : «Maintenant que la Justice y est, nous attendons. Nous demandons que des clarifications puissent être faites. Le risque existe partout. Au ministère de la Santé, nous sommes sous la mitigation des risques.»
Dans son audit de l’affaire, le ministère de la Santé et de l’action sociale a aussi disculpé les trois agents. En effet, soulignent les services du département dirigé par Marie Khémesse Ngom Ndiaye, «l’exploitation des différents documents» a permis de déceler «la présentation chez la femme, de près de six facteurs de risque susceptibles de compromettre la grossesse et l’accouchement». Il est noté : «Les consultations prénatales de la femme au Poste de santé de Dalaba, avec les fiches de référence au Centre de santé de Kédougou pour une meilleure prise en charge de la grossesse, la prise en charge de la femme au Centre de santé de Kédougou le 30 août 2022 à son arrivée, conformément aux normes et protocoles en vigueur à travers l’indication de la césarienne et la réalisation de la visite pré-anesthésique dans les délais.»
Selon toujours cet audit, «l’exploration chirurgicale a retrouvé une rupture utérine sur une ancienne cicatrice avec propagation, ainsi qu’une hémorragie interne avec 500 ml de sang aspirés». Autre fait constaté, c’est que «devant les difficultés d’extraction du fœtus et l’absence de signes de vie dudit fœtus, une embryotomie a été réalisée». De même, renseigne la mission du ministère, «dans le but d’arrêter le saignement pour sauvetage maternel, une hystérectomie d’hémostase a été effectuée, suivie de la mise en place d’un drain pour évacuer le sang résiduel et surveiller d’éventuels saignements». Elle ajoute que «l’intervention a duré environ 3 heures de temps» et «en fin d’intervention, la patiente a présenté un arrêt cardiorespiratoire suivi d’une réanimation sans succès, le décès a été constaté à 19 heures».
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