Le Chan 2018, c’est du 13 janvier au 4 février. Au Maroc, 16 Nations vont se disputer un trophée pour lequel le détenteur, la Rd Congo, ne s’est pas qualifié. Alors que les sélections s’apprêtent à entrer en lice, difficile de prédire l’issue de la compétition la plus imprévisible de la planète.
Pourtant, sur le continent, les cadors du foot sont connus. Il suffit de regarder le palmarès des uns et des autres et surtout de se faire témoin du niveau des internationaux. Mais voilà, au Chan, une règle vient remettre tout ou presque en cause, car cette compétition n’est réservée qu’aux joueurs locaux, évoluant dans les clubs de leur pays.
Du coup, la règle qui élevait au titre de favoris la Côte d’Ivoire, Cameroun, Nigeria, pour ne citer que ces monstres du continent qualifiés, devient caduque. Et offre des habits de probable vainqueur à des Nations dites modestes comme le Soudan, le Rwanda, la Namibie, l’Ouganda, la Zambie ou la Libye qui est le seul pays déjà vainqueur qui participera à la compétition au Maroc.
Ce chamboulement est loin d’être un hasard, car si la Can est le marché des Nations ayant le plus d’internationaux évoluant en Europe et ailleurs, le Chan reste la promotion des championnats locaux les mieux organisés du continent. Les pays avec des clubs forts capables de maintenir leurs locaux y sont forcément rois.
C’est le cas de la Rd Congo, vainqueur en 2009 puis en 2016, qui s’est appuyée sur un club comme le Tp Mazembé. Au Chan, les sélections qui «font office de sélection A sont aguerries aux compétitions internationales. Ce qui est un avantage pour elles», rappellent Kamara Ibrahim, le sélectionneur national des Eléphants Chanistes qui était de l’épopée de 2016 au Rwanda en compagnie de Michel Dussuyer.
Le technicien français, parti de son poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire après la Can 2017, ne se trompe donc pas dans son analyse. «En fait, les résultats dans cette compétition sont révélateurs du niveau des championnats nationaux», a-t-il indiqué à So Foot. Ainsi, des sélections comme celles d’Afrique du Nord qui ont des championnats forts auront tendance à s’inviter dans le lot des favoris. Même si certaines comme l’Egypte boude encore la compétition. En son absence, le Maroc qui se trouve être pays organisateur pourrait avoir des rêves de grandeur avec une Equipe nationale locale forte, car alimentée par des écuries comme le Wac, vainqueur de la Caf Ligue des champions, ou le Raja de Casablanca. Quoi qu’il en soit, à l’instar des quatre premières éditions du Chan, difficile sera l’exercice de prédiction de l’identité du prochain vainqueur de la compétition.
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