Le Maroc se trouve face à un dilemme dans l’organisation de la Can 2025. La Caf et la Fifa négocient pour trouver une solution au conflit d’intérêts entre la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2025 et la Coupe du monde des clubs.

Quelques minutes après la désignation du Maroc comme pays-hôte de la Can 2025, Patrice Motsepe, le président de la Caf, avait laissé planer le doute sur le maintien de la compétition en juin-juillet alors que l’intervalle -choisi depuis 2019- coïncide avec la première édition de la Coupe du monde des clubs à 32 équipes.

A la question de savoir si le tournoi allait être de nouveau reporté en janvier-février, comme ce fut le cas des éditions 2021 et 2023, le dirigeant sud-africain a répondu : «La Can 2023 en Côte d’Ivoire ne s’est pas tenue en juin à cause de la saison pluvieuse. Donc, en collaboration avec la Fifa, nous veillerons à ce que la Can 2025 au Maroc se déroule dans un contexte où nous aurons le maximum d’attention portée sur le football africain.»

De passage dans l’émission «Talents d’Afrique» sur la chaîne Canal+ Sport Afrique, le deuxième vice-président de la Caf, Ahmed Yahya, s’est montré moins équivoque quelques jours plus tard et a renforcé l’espoir d’une Can 2025 en juin-juillet. Celui qui est également président de la Fédération mauritanienne de football a en effet révélé que des pourparlers sont en cours avec la Fifa en vue de déboucher sur des solutions.

«Pour le moment, c’est en juin-juillet. Certes, au niveau de la Caf, on est conscients qu’il y a la Coupe du monde des clubs en juin 2025, et il y a des négociations qui ont déjà commencé entre la Caf et la Fifa pour trouver des solutions. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’on cherche l’intérêt de la Can qui est de jouer en été, parce que c’est durant cette période qu’on a la possibilité d’avoir plus de joueurs libres qu’en janvier», a-t-il déclaré.

Ainsi donc, l’hypothèse d’une Can 2025 en été prend corps de plus en plus, et ce ne sont pas les pics de chaleur durant l’été marocain, pouvant notamment atteindre les 40°C, qui seraient de nature à faire décaler une nouvelle fois la compétition qui, pour la première depuis 2019, ne se déroulera pas dans un pays impacté par la saison des pluies en été.

«On a joué la Can féminine en juillet au Maroc. En plus, on a la possibilité de jouer les soirs ou les fins d’après-midi. Par ailleurs, le Maroc a pratiquement la même température que l’Europe. On arrive à jouer la Coupe d’Europe en été sans problème. (…) De toute façon, c’est jouable en été et surtout au Maroc. (…) C’est tout à fait plausible», a conclu Yahya. L’édition 2019 s’était en effet déroulée en Egypte sans accroc majeur, hormis des matchs assez soporifiques sur le créneau de la fin d’après-midi…
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