Le climat de tension entre le Maroc et l’Algérie, déjà palpable dans le contexte politique et diplomatique, vient de s’étendre au domaine sportif, impactant notablement les échanges dans les compétitions internationales.

Récemment, la Fédération algérienne de gymnastique a annoncé son retrait du Championnat d’Afrique de gymnastique artistique prévu à Marrakech du 30 avril au 7 mai 2024. Ce championnat est crucial, car il sert de qualification pour les Jeux Olympiques. La décision de ladite Fédération a été communiquée à la Fé­dération royale marocaine de gymnastique ce dimanche, indiquant que le ministère de la Jeunesse et des sports d’Algérie n’a pas autorisé la participation de ses équipes.

Parallèlement, dans l’arène du football, la tension s’est intensifiée lors de la demi-finale de la Coupe Caf où le match retour entre la Renaissance sportive de Berkane (Rsb) et l’Union sportive de la médina d’Alger (Usma) a été annulé. Ce forfait fait suite à l’annulation du match aller en Algérie, causée par un désaccord sur les maillots de l’Equipe marocaine, illustrant une carte du Maroc incluant le Sahara occidental.

En réponse à l’escalade de ces incidents, la Caf a tranché en faveur de la Rsb, attribuant un score de 3-0 par forfait contre l’Usma après l’annulation du match aller. La Fédération algérienne de football, mécontente de cette décision, a rapidement réagi en lançant une procédure d’appel devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) à Lausanne, remettant en question la neutralité politique de la Caf. Là aussi, les Algériens ont été déboutés par le Tribunal suisse.

Ce nouvel épisode de tensions entre les deux pays montre que les enjeux dépassent largement les frontières des terrains de sport, se répercutant dans diverses arènes où la rivalité entre les deux nations se manifeste. L’implication politique dans les événements sportifs continue de compliquer les relations déjà tendues, laissant présager de répercussions plus larges sur les interactions bilatérales à tous les niveaux.