«Au Sénégal, la préparation et l’adoption du Budget de l’Etat constituent un moment marquant de l’activité parlementaire. Les travaux en commissions, la préparation du budget, les retransmissions sur tous les supports audiovisuels des débats parlementaires associent les populations à l’élaboration de la Loi des Finances.» Une telle phrase n’est pas sans rappeler transparence et gouvernance inclusive, et sa circonstance d’évocation, aussi, participe au rappel. Elle est de Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, qui a pris part à la Réunion régionale Afrique-Moyen Orient et qui, justement, s’est articulée autour du Partenariat pour un gouvernement ouvert.

Une phrase, comme pour dire que le Sénégal, son gouvernement, est dans cette lancée et conformément aux directives de la Cedeao, M. Diop a assuré, à Marrakech, que «l’adhésion du Sénégal au Partenariat pour un gouvernement ouvert s’inscrit dans une série de décisions visant à inscrire, de manière irréversible, l’Etat du Sénégal dans une trajectoire de gouvernance efficace, ri­gou­reuse et transparente, impliquant la Représentation nationale, mais aussi la Société civile et les citoyens dans la gestion des affaires publi­ques».

Dans cette optique, le président de l’Assemblée nationale évoquera tout un ensemble de dispositions mises en place par le gouvernement sénégalais, et dénotant de son attachement à la transparence, à l’inclusion, à la participation, ainsi qu’au contrôle, en ce qui concerne son action. Aussi, dit-il dans son allocution, «si les législateurs, que nous sommes, se sont emparés de ces questions, c’est parce que nous savons que nos Etats ne peuvent pas fonctionner en méconnaissance des règles de gouvernance politique et économique saine, mais aussi pour relever de nouveaux défis car, en tant qu’élus, nous sommes, plus que quiconque, imprégnés et conscients des attentes et préoccupations de nos concitoyens».

Pour conclure que «c’est là, sans doute, aussi la pertinence de notre rencontre dont les résultats feront un large écho dans nos différents pays et favoriseront l’appropriation par les populations et les pouvoirs publics, des modalités d’opérationnalisation du Par­tenariat pour un gouvernement ouvert».

Cette rencontre s’est tenue le 2 novembre en terre marocaine et a enregistré la participation de parlementaires, de représentants de la Société civile, entre autres.
Par Moussa SECK